Faudel a failli passer de vie à trépas. Et de sa propre volonté ! Il a tenté de se suicider en juillet 2007, comme nous l'avions relaté dans les colonnes d'El Watan, alors que sa tournée estivale avait été annulée. Lyon : De notre correspondant Voici qui éclaire sous un jour nouveau et douloureux cette éclipse d'une carrière fulgurante, avec au palmarès un des plus gros succès français de l'année 2007 : Mon pays, véritable « hymne » pendant la campagne présidentielle. Le chanteur a passé plusieurs jours à l'hôpital, avant de se faire suivre en psychanalyse. Il le raconte dans un livre publié vendredi dernier en France sous le titre Itinéraire d'un enfant de cité (Michel Lafon). Sur le plateau de « On a pas tout dit » l'émission de Laurent Ruquier, sur France 2, mercredi dernier, le chanteur est apparu complètement changé. L'exubérant, souriant à tout-va, genre Khaled en plus jeune, rit beaucoup moins. Il est comme figé devant la caméra. Ce n'est pas un hasard. Sur la quatrième de couverture de son livre, le jeune chanteur franco-algérien explique : « Vous avez remarqué ? Sur la photo, derrière, je ne souris pas. Sur les photos, sur les plateaux de télé, sur scène, partout, depuis toujours, je souriais. Je ne pouvais réprimer cet air béat, comme si j'étais né avec. Un air béat qui vous a laissé penser que je devais être un peu con, un peu niais, un peu limité. C'est vrai, je suis limité. Je suis délimité même, coincé entre deux rives : l'Algérie et la France, d'où je viens et où je suis. C'est vrai aussi, je suis niais. Longtemps, je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. C'était tellement improbable. C'est vrai enfin, je suis con ! J'aurais dû vous parler plutôt que de vous sourire ! Vous raconter ma vie, pas pour la donner en exemple, pour preuve qu'un ‘'enfant de cité'' peut s'en sortir. Mais pour vous expliquer mon sourire et pouvoir maintenant vous dire pourquoi j'ai arrêté de sourire. Pour vous parler d'étoiles et de vertiges, de Kabylie et d'Elysée, de chants et de silences, de soleil et de larmes ». Ceux qui pourraient croire que la raison de cette explication de texte serait la désaffection de son public après son soutien affiché au candidat Sarkozy n'ont sûrement pas tort, mais l'artiste se confie sur bien d'autres raisons. Il explique ainsi sa dépression pour des raisons financières (il parle d'escroquerie d'un manager), familiales (il pointe sa mère qui voulait « choisir la femme de ma vie » et admettait mal sa liaison avec sa compagne avec laquelle il a un enfant), et aussi l'alcoolisme dans lequel il disait s'être réfugié.Revenu de l'enfer, Faudel en ressort un peu plus humain, juste ce qu'aiment les médias sur lesquels on ne va pas manquer de le voir ces prochains jours.