« Je crois que l'UGTA a été bernée par le gouvernement dans cette histoire, car on voit bien qu'il n' y a pas d'augmentation conséquente », dira un fonctionnaire. Les fonctionnaires de la wilaya d'Adrar n'ont pas tous suivi, ce 11 février, le mouvement de grève décidé par les syndicats autonomes, pour la simple raison que ces agents sont majoritairement affiliés à l'UGTA. Pourtant, ils rejettent tous et en bloc la nouvelle grille des salaires, proposée par les pouvoirs publics. La wilaya d'Adrar, comme généralement toutes les wilayas du grand sud, est restée le fief de l'Union Général des Travailleurs Algériens, depuis la l'ère du parti unique. En questionnant certains agents de la fonction publique, l'on constate que ces derniers sont en déphasage avec leur syndicat (ndlr : UGTA) pour ne pas dire pas d'accord du tout. Interrogé, un fonctionnaire nous dira : « On n'a rien compris dans ce nouveau statut, on n'a jamais été informé par nos représentants syndicaux sur les avantages que présente ce nouveau statut... On n'a aucune information officielle.... Ce n'est que par les journaux qu'on a appris que beaucoup de fonctionnaires rejettent ce projet... » Un autre nous dira : « Je crois que l'UGTA a été bernée par le gouvernement dans cette histoire, car on voit bien qu'il n' y a pas d'augmentation conséquente, sinon comment expliquer que des fonctionnaires ne soient pas d'accord avec les nouvelles mesures ? ». Cependant, beaucoup de fonctionnaires attendent d'abord l'application de ces mesures avant de réagir. A ce sujet, un comptable nous affirmera : « Nous avons reçu plusieurs instructions relatives à la mise en place des nouveaux salaires, mais on n'a pas reçu les textes relatifs à l'introduction des régimes indemnitaires, mise à part celle qui traite la prime de rendement. En ce qui concerne les autres primes, rien n'est encore clair... »