Le marché agroalimentaire mondial exige, actuellement, qu'on accorde plus d'importance à l'huile d'olive, avec une sensibilisation accrue de la qualité. « Les normes de qualité applicables au commerce de ce produit évoluent à chaque fois qu'il y a eu plus de maîtrise de la qualité », précise Kamel Djabri, ingénieur agronome et membre de la Chambre d'agriculture de Annaba. A l'échelle mondiale, le label de qualité dans l'agro-industrie est rigoureusement exigé, surtout au niveau de l'Union européenne (UE), partenaire traditionnel de notre pays. En effet, le commissariat européen, en charge de l'agriculture et du développement rural, accorde des aides pour la mise en place du label de qualité au profit de toutes les entreprises européennes activant dans l'agro-industrie, notamment la filière oléicole. Ainsi, des enveloppes allant de 2 à 3 millions d'Euros sont annuellement affectées à cette filière pour l'introduction de nouveaux labels de qualité dans le cadre de programmes préétablis. Ces aides sont destinées à couvrir le coût des différentes mesures individuelles telles que le contrôle de la certification des entreprises participant aux programmes, les actions d'information visant à expliquer le label et sa portée au consommateur, ainsi que les mesures de promotion des ventes et les actions publicitaires. Les pouvoirs publics semblent avoir compris tous ces paramètres et l'enjeu que constitue le commerce international de l'huile d'olive. Cette prise de conscience s'est traduite par la signature, début 2007, d'un décret présidentiel fixant les normes de qualité et de commercialisation de l'huile d'olive. Il en était temps, car le seul décret qui existait date de 1963.