Ce n'est que dernièrement que l'Etat a commencé à s'intéresser à la commercialisation de l'huile d'olive et à sensibiliser les producteurs sur l'importance de l'activité oléicole. Toutefois le marché demeure désorganisé et l'huile d'olive continue à être vendue dans des emballages de fortune issus de la récupération. Le produit est présenté sur les trottoirs ou en bordure des routes et exposé au soleil qui altère la qualité du produit déjà détérioré. Et souvent il s'agit d'huile frelatée. Les experts déplorent que même l'huile qu'on trouve sur les étales des commerces n'échappe pas à ce triste constat. «Il y a souvent usurpation et tromperie du consommateur, la falsification du produit et une publicité mensongère» ; quant aux huiles de l'étranger elles proviennent de grignon d'olive. Il s'agit donc d'une huile de qualité inférieure mais qui attire le consommateur, ignorant souvent la signification de ce procédé (l'huile de grignon d'olive est extraite mécaniquement à haute température ou par raffinage), pour son bas prix. Les huiles exposées sur le marché sont souvent des huiles végétales au goût olive. En effet, sur l'étiquette de l'emballage qui indique en gros caractères très visibles «Huile d'olive» il est écrit en caractères minuscules, en bas de l'étiquette et souvent placé sur le côté de celle-ci de manière à la rendre presque cachée «huile au goût olive». Le prix du litre est bien sûr abordable. Plusieurs consommateurs auxquels nous avons demandé dans un marché de la ville de Tizi Ouzou s'ils sont au courant de ce procédé, ont répondu qu'ils l'ignoraient.