Selon des informations recueillies auprès des ses camarades, la jeune fille aurait été enlevée par des énergumènes qui auraient tenté d'exiger une rançon contre sa libération. C'est la consternation dans le quartier de la pépinière et aux alentours du CEM Benzerjeb. Une élève de quatrième année a été purement et simplement enlevée par des inconnus, juste après sa sortie du CEM. Cela s'est passé jeudi dernier, assez loin de l'établissement où elle est régulièrement inscrite. Ce n'est que samedi que ses collègues et ses enseignants prendront connaissance du grave incident dont elle aura été une victime expiatoire. Selon des informations recueillies auprès des ses camarades, la jeune fille aurait été enlevée par des énergumènes qui auraient tenté d'exiger une rançon contre sa libération. Toutefois, dans leur précipitation, les ravisseurs se seraient trompés de cible. Ce n'est qu'une fois en présence de leur otage qu'ils s'apercevront de leur méprise. Ce qui justifierait sa remise en liberté, les ravisseurs ayant constaté qu'elle ne correspondait pas au profil recherché. C'est cette erreur d'identification qui aura jeté le trouble dans les esprits. En effet, si les ravisseurs n'ont pas atteint leur objectif, cela suppose que la menace d'un autre enlèvement demeure possible. D'où l'extrême tension et la grande frayeur qui règnent non seulement dans ce quartier plutôt huppé, mais également dans toute la ville et essentiellement chez les parents d'élèves. Le rapt d'enfants est une pratique nouvelle dans la région. On se souvient que durant les années 70, il y eut l'enlèvement d'un jeune enfant qui aura tenu en émoi toute la population urbaine et rurale. « Rapt crapuleux » Ce fut au bout de plusieurs mois d'efforts que les services de sécurité finiront par mettre la main sur le criminel ravisseur. A l'époque, l'enfant avait été tué et l'auteur du crime n'hésitait pas à se joindre à la foule qui allait l'enterrer. Il poussera l'outrecuidance jusqu'à venir présenter ses condoléances à la famille de la victime. Il s'agissait d'un schizophrène dément dont le comportement violent emportera la frêle victime. Ce qui ne semble pas être le cas pour ces ravisseurs dont la principale motivation semble être une grosse somme d'argent qu'ils comptaient soutirer à la famille de la jeune fille. Le rapt crapuleux qui vient de faire incursion dans la ville, risque d'inaugurer une ère d'incertitude qui mettra beaucoup de temps avant de s'estomper. La plus grande vigilance est de mise chez les parents dont l'inquiétude est à son comble. Ils devront sans doute s'organiser pour accompagner les enfants sur la totalité du trajet qui les sépare du CEM ou de l'école primaire mitoyenne. Dans l'attente de la neutralisation des ravisseurs, c'est toute la ville qui est plongée dans une ambiance de frayeur extrême. Sitôt alertés, les services de police auront conclu à une simple fugue. Une affaire à suivre, d'autant qu'une rumeur persistante fait tourner les regards vers la fille d'un ancien élu ; tentant d'accréditer l'hypothèse qu'elle serait la véritable cible de ce rapt manqué.