D'un montant de 248 millions de dollars, dont 186 millions assurés par un prêt de la société américaine Overseas Private Investment Corporation (OPIC), ce projet a été confié à la société américaine Ge Ionics qui détient 70% du capital de la société chargée de la réalisation, l'exploitation et la maintenance de cette unité, la Hamma Water Dessalination (HWD). Les 30% restants reviennent à l'AEC, société mixte constituée par Sonatrach, Sonelgaz et l'Algérienne des eaux (ADE), acheteurs de cette eau dont le prix de cession est estimé à 0,82 dollar (59 DA) le mètre cube (1000 litres). Ce projet fait partie de 13 autres projets prévus à travers le territoire national. Ce programme global assurera, une fois achevé à l'horizon 2010, une production quotidienne de plus de 2260 millions de mètres cubes, soit 2,3 milliards de litres/jour. Trois autres projets sont en construction. Outre l'unité d'El Hamma, celle de Skikda, d'une capacité de 100 000 m3/jour qui sera mise en service à la fin juin prochain. Quant à celle de Béni Saf, elle commencera à produire 200 000 m3/jour dès la fin de l'année en cours. Ces quatre usines assureront donc pour l'année 2008 une production de près de 600 000 m3/jour d'eau. Celle de Kahrama à Arzew (88 800 m3), est déjà en fonction. Alors que quatre nouveaux chantiers de construction d'usines de dessalement seront ouverts en 2008, et que quatre autres projets similaires sont en cours d'évaluation technique. Concernant le tarif de l'eau dessalée, le ministre de l'Energie avait assuré dernièrement qu'il sera le même que celui de l'eau conventionnelle et qu'il n'y aura pas d'impact sur le consommateur, puisque, avait-il expliqué, ce produit est subventionné par l'Etat à travers une garantie de Sonatrach. C'est cette dernière qui achètera l'eau de l'usine de dessalement pour la revendre à l'ADE, qui la cédera à son tour au consommateur final.