A l'initiative du cercle culturel Igelfan de Bouzeguène, deux journées commémoratives et cinématographiques ont été organisées au centre culturel du chef-lieu pour rendre hommage à Ouardia Kessi nna Aldja, la doyenne de la tribu dans le film de Azzeddine Meddour La Montagne de Baya. Pour cela, un riche programme a été concocté avec en prime de nombreux invités pour se rappeler un film né aux forceps, suite à la tragique explosion qui a coûté la vie à 13 membres de l'équipe de tournage et des acteurs. Durant ces journées commémoratives, Ami Ali (Amghar) était là, le fils de Baya aussi. Djamila Amzal qui a interprété le rôle de Baya était absente, étant en voyage ce jour-là. La première journée débuta par une communication de Youcef Marahi (universitaire et membre du HCA) ayant pour thème : « Image, mémoire et identité ». L'animateur a insisté sur « la puissance de l'image et la spécificité de la fonction du cinéma, dans la lutte contre l'oubli ». Il a, en outre, bien explicité la relation entre l'image, la mémoire et l'identité. L'après-midi a été consacré aux témoignages des acteurs du film sur le personnage de Nna Ouardia. Elle fut pour tout le monde une mère. Même Azzeddine l'appelait « yemma ». Son fils Mabrouk, Ami Ali, Kamel nous ont dressé un tableau des qualités, de la simplicité, du courage de celle qui fût un modèle de femme. Après la tragédie, et alors qu'on pensait à la « mort » du film, c'est elle « nna Ouardia » qui encouragea Azzeddine à poursuivre le tournage quels que soient les écueils et les déboires. Par ailleurs, deux gerbes de fleurs ont été déposées sur la tombe de nna Ouardia à Ouardia Kessi est décédé le même jour que Azzeddine Meddour, un certain 16 mai 2000, des suites d'une longue maladie. Tous deux reposent aujourd'hui dans leurs montagnes.