Le taux de contamination par les hépatites virales est en constante augmentation parmi les 120 dialysés traités au niveau du service d'hémodialyse de l'établissement hospitalier spécialisé de Daksi, où 65 % des malades sont atteints d'hépatite C, et environ 10 % ont contracté l'hépatite B, apprend-on de sources proches de cet établissement. Ce sont les malades hémodialysés qui sont exposés à ces infections lors des opérations d'hémodialyse les mettant en contact avec des appareils qui peuvent devenir des agents de transmission du virus. Pour rappel, les hépatites virales sont des infections nosocomiales très répandues parmi les dialysés, et touchent même des membres de leurs familles et le personnel médical, notamment les chirurgiens. Ces infections, qui se transmettent par le sang ou lors de relations sexuelles, peuvent provoquer, à moyen terme, le développement de tumeurs cancéreuses et peuvent même compromettre la transplantation rénale des dialysés. Interrogé sur les mesures à prendre pour essayer de réduire le taux de contamination des malades, un médecin exerçant à l'EHS Daksi nous dira : « Le traitement et la prise en charge des patients atteints est long et très coûteux, mais une grande partie de ces hépatites virales peuvent être prévenues avec la sensibilisation et la surveillance médicales à l'intérieur des structures sanitaires, notamment par le respect strict et méticuleux des conditions d'hygiène. La vaccination des nouveau-nés et du personnel soignant contre l'hépatite B est également un moyen de lutte efficace. Pour ce qui est de l'hépatite C, il n'existe à ce jour, aucun vaccin ».