Pour parer au plus urgent, les services de l'office de l'irrigation ont dû demander des transferts de l'ordre de 12 millions de mètres cubes du barrage de Tissemsilt situé en amont de l'ouvrage de Chlef. Cette quantité devrait couvrir les besoins pour la prochaine campagne d'irrigation qui s'ouvrira au mois de mai.Du fait de la sécheresse persistante, la hantise stress hydrique s'empare de nouveau des fellahs qui craignent notamment pour leur potentiel arboricole. En effet, le principal barrage servant à l'irrigation, en l'occurrence celui d'Oued Fodda, est à son plus bas niveau avec un volume de 6 millions de mètres cubes seulement, sur une capacité de stockage de 225 millions de m3. Pour parer au plus urgent, les services de l'office de l'irrigation ont dû demander des transferts de l'ordre de 12 millions de mètres cubes du barrage de Tissemsilt situé en amont de l'ouvrage de Chlef. Cette quantité devrait couvrir les besoins pour la prochaine campagne d'irrigation qui s'ouvrira, si tout va bien, au mois de mai. La demande serait à l'étude au niveau du Ministère des ressources en eau, lequel, faut-il le rappeler, est chargée de répartir les quotas réservés pour l'irrigation des terres agricoles. S'adapter au climat semi-aride La saison écoulée, l'OPIC est parvenu quand même à organiser quelques séances d'irrigation à partir du barrage d'Oued Fodda et celui de Sidi Yacoub (réservé à l'AEP), mais la situation n'est plus la même cette année, compte tenu de la baisse inquiétante des réserves hydriques. En revanche, au niveau de la direction des services agricoles, l'on insiste sur la nécessité pour les fellahs de s'adapter aux changements climatiques en privilégiant les arbres fruitiers pouvant résister à la sécheresse, tel que l'olivier. Actuellement, les vergers sont en grande partie constitués d'agrumes, de poiriers et de pommiers. Ces cultures, selon des agronomes, consomment beaucoup d'eau et ne résistent guère à la sécheresse prolongée. « Qu'on le veuille ou non, nous sommes dans une région semi-aride et, à ce titre, nous devons adapter nos activités agricoles au climat qui prévaut ici », nous a indiqué un cadre de la DSA, qui ajoute que ses services ne cessent de sensibiliser les agriculteurs sur cet impératif. L'olivier ne couvre que 3 119 hectares sur une superficie agricole utile de 203 230 hectares. Certes, la surface a connu un bond quantitatif important, mais elle demeure très en déça des possibilités et des exigences de la région. L'investisement dans ce « créneau porteur » reste donc loin des attentes et du changement attendu en dépit, nous dit-on, du soutien de l'Etat à cette activité. Pour l'heure, trois nouvelles unités seulement ont pu voir le jour dans le domaine de la production de l'huile d'olive et de l'olive de table.