« Nous appelons à l'unité la plus large de l'action syndicale avec les syndicats autonomes de la Fonction publique pour hâter l'aboutissement des revendications justes et légitimes des fonctionnaires », soulignent les membres de l'intersyndicale. Le front social est loin de se calmer. L'intersyndicale de la Fonction publique menace de reprendre le chemin de la protestation tant que le gouvernement continue d'ignorer les revendications des fonctionnaires. Cette structure commune, dans laquelle siègent huit syndicats autonomes, appelle à l'union des forces syndicales pour arracher les droits socioprofessionnels des travailleurs. « Nous appelons à l'unité la plus large de l'action syndicale avec les syndicats autonomes de la Fonction publique qui se battent pour la convergence des luttes syndicales pour hâter l'aboutissement des revendications justes et légitimes des fonctionnaires », soulignent les animateurs de cette structure syndicale dans un communiqué rendu public hier, affirmant que « cette politique répressive des pouvoirs publics ne fera pas plier les fonctionnaires qui luttent pour la défense de leurs revendications socioprofessionnelles dans le strict respect des lois sociales nationales et internationales ». Rappelant le « succès » de la grève de trois jours observée les 10, 11 et 12 février dernier, l'intersyndicale regrette que les pouvoirs publics continuent à « privilégier la politique du monologue et des intimidations, de la répression des libertés syndicales par l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire pour remettre en cause le droit de grève garanti par la Constitution ». Elle dénonce également le recours « illégal » à la ponction sur salaire pour sanctionner les fonctionnaires ayant adhéré à la grève. Cela tout en soulignant le refus catégorique des pouvoirs publics à ouvrir des négociations et un dialogue social avec les partenaires sociaux représentatifs du secteur de la Fonction publique qui compte quelque 1,5 million de salariés. L'intersyndicale rappelle les revendications pour lesquelles les syndicats autonomes se battent. Il s'agit de préserver le pouvoir d'achat, revoir la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, réviser substantiellement le point indiciaire, élaborer des statuts particuliers en concertation avec les partenaires sociaux, abroger l'article 87 bis, intégrer les contractuels et garantir les libertés syndicales. Le respect de l'article 15 de la loi 90-14 est également exigé. Cet article interdit toute ingérence de l'administration dans les affaires internes des syndicats. Pour faire aboutir toutes ces revendications, l'intersyndicale se dit « prête » à user de tous les moyens légaux. Elle interpelle, une nouvelle fois, les pouvoirs publics pour prendre des mesures socioéconomiques « urgentes » afin d'assurer « la paix sociale et le bien-être pour tous ». Jusque-là, souligne cette structure syndicale commune, le gouvernement a fait preuve de son incapacité à mettre en place une politique sociale et économique pour notamment freiner l'inflation. L'intersyndicale estime dans ce sillage que l'Etat doit mettre en place une politique efficace de soutien intense à la production agricole nationale afin d'assurer la sécurité alimentaire du pays et protéger le pouvoir d'achat des citoyens.