Collée au chef-lieu de wilaya, il n'existe aucun quartier résidentiel et ses différentes entrées sont des tas d'immondices et de bidonvilles. Ses jeunes n'ont rien, pas même un centre de formation professionnelle. Ils connaissent le chômage, la drogue, la délinquance, l'échec scolaire… Bouarfa a longuement souffert des affres du terrorisme. Elle demeure l'une des localités les plus pauvres de la wilaya. Les projets d'investissement y sont très rares pour cause d'un manque terrible en foncier industriel, alors que les jeunes n'ont pas où aller travailler. Le filet social y demeure l'alternative par excellence pour « résorber » le chômage avec un minable salaire de 3000 DA. Ils sont plus de 100 jeunes à « bénéficier » de ce volet et certains d'entre eux ont plus de dix années dans le filet social sans qu'ils ne soient confirmés. « Nous envisageons de créer une petite zone d'activité et une fourrière sur le terrain qui abrite actuellement des habitations illicites de la cité Driouèche et ce, après leurs démolitions. Cela créera des postes d'emploi et sera une source d'argent pour notre commune », dira M. Benazout, nouveau P/Apc de Bouarfa. On signale cependant la relance d'un projet de réalisation d'un marché quotidien de fruits et légumes au niveau de Kaf Lahmam, inscrit il y a de cela plusieurs années sans être concrétisé. Il peut accueillir jusqu'à 311 places, tout en contribuant à la création d'emploi, au combat de l'informel ainsi qu'à la récupération des taxes au profit de la commune. Les quartiers situés sur les hauteurs de la commune, longtemps marginalisés à l'instar de Trab Lahmar et de Mimèche, bénéficieront respectivement de travaux de confortement ainsi que des opérations de reboisement, et ce, pour d'éviter les glissements de terrain et autres accidents, souvent fatals pour l'homme. Les habitants de Bouarfa n'ont pas cessé de revendiquer, lors de la présence du premier magistrat de la wilaya de Blida, la généralisation de l'éclairage public dans leurs quartiers respectifs, lesquels sombrent dans le noir le plus absolu dès le crépuscule. « Avec l'absence de l'éclairage, nos enfants ainsi que nos femmes risquent d'être agressés par des délinquants », ont lancé des habitants en direction du wali qui était l'hôte de leur quartier. Le wali a annoncé qu'un ambitieux programme relatif au bitumage des rues et ruelles, à l'introduction du gaz naturel dans les endroits reculés est envisageable durant cette année, alors que 79 locaux destinés aux jeunes chômeurs attendent des acquéreurs. Polyclinique avec une salle d'accouchement, centre de formation professionnelle, des structures sportives, un lycée et un… enseignant de français seront les demandes de la localité de Mimèche. Concernant l'agriculture, Bouarfa, commune à vocation agricole, rencontre l'écueil de la propriété foncière pour bénéficier de l'aide de l'Etat. « Ces agriculteurs sont appelés à se présenter à notre Apc pour essayer de trouver une solution à ce problème », a rétorqué M. Benazout. L'attribution de logements était l'autre problème, pour lequel le wali demandera la participation de tous à l'élaboration des listes de bénéficiaires.