Des entreprises chinoises ont été chargées de construire treize établissements pénitentiaires à travers le territoire national. Des projets qui s'inscrivent dans le plan de renforcement des structures déjà existantes et dont le nombre devra atteindre 81 maisons d'arrêt à l'échelle nationale. L'annonce en a été faite hier par le ministre de la Justice et garde des Sceaux lors d'une conférence de presse animée en marge de l'inauguration du pôle judiciaire à compétence étendue, dont le siège est abrité par la bâtisse de l'ancien tribunal de Constantine, sis au boulevard Boudjeriou. Celui-ci couvre toutes les wilayas de l'Est. Le contrat signé avec les Chinois prévoit surtout la réalisation de pénitenciers dans des délais variant entre 18 et 24 mois, avec possibilité de résiliation des contrats en cas de non-respect des conditions fixées dans les cahiers des charges. Le ministre rappellera par ailleurs que malgré la surpopulation dans les prisons, les conditions d'incarcération ont nettement évolué grâce aux efforts fournis pour une meilleure réinsertion sociale des détenus. A ce titre, on apprendra que le ministère a institué de nouvelles mesures pour permettre à 314 étudiants de poursuivre leurs études universitaires le jour et rejoindre l'établissement pénitentiaire la nuit. « Nous avons même permis à certains de soutenir des thèses de DEUA en prison en présence d'un jury, alors que pas moins de 37 000 détenus ont suivi des cycles de formation professionnelle pendant leur détention », a-t-il affirmé.