De l'avis des citoyens annabis, l'environnement de la plage Rizi Amor (ex Chapuis), la plus célèbre de la wilaya, est bel et bien violé. Depuis quelques semaines cette plage est un chantier à ciel ouvert. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, l'association Bled El Anneb dira : « Des travaux de rétrécissement sont lancés sans qu'aucune information n'ait été publiée ; pas d'enquête publique ni de consultation. C'est un véritable désastre écologique, bref, un massacre ». En effet, ce projet, qui a nécessité une enveloppe de 120 MDA (millions) prévoit un rétrécissement de 3 000 m2 de la plage et un important volume de sable à enlever, à l'effet d'élargir le boulevard, qui se réduit au niveau de Bel Azur. Or, de l'avis de cette même association, spécialisée dans la protection du patrimoine historique, culturel et du cadre de vie, ni l'élargissement du boulevard, ni son bétonnage ne résolvent le problème, à cause de sa forme en entonnoir. « Des navettes maritimes peuvent, notamment en été, réduire le flux de la circulation automobile à 50% ; le tramway est une autre option, dont le passage favorisera la fermeture des lieux de débauche », proposera, en guise de solution, l'association pour pallier à cette agression de la nature, avant de s'ériger en contestataire à ce projet, en concluant :« Ce projet nous le contestons, car contraire à la réglementation algérienne de protection du patrimoine naturel et littoral, notamment. Nous demandons aux autorités locales d'ordonner l'arrêt de ces travaux et de les reconsidérer dans une perspective globale et cohérente pour notre ville ».