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Un site historique à l'abandon
Le Ruisseau des singes de la Chiffa se dégrade
Publié dans El Watan le 12 - 03 - 2008

Le ruisseau « le plus célèbre du monde », celui-là même qui abrite cet animal de race magot, est en danger. Le Ruisseau des singes, qui est situé dans un important axe routier reliant la capitale et Blida à l'intérieur du pays et au sud, risque toutefois de devenir synonyme de danger dans quelques années, voire à chaque tombée de pluie, et son passé « glorieux » ne peut être qu'un souvenir rimant avec nostalgie et « bon vieux temps ».
En effet, le côté touristique du lieu est « gâché » de jour en jour suite aux conséquences des grands feux de forêt qui avaient touché l'Atlas blidéen durant l'été dernier. Cela ne cesse d'être la source, et d'une manière inquiétante, du rétrécissement du lit de l'oued, non loin du premier tunnel en allant de Blida vers Médéa. Il est provoqué par les fortes érosions et éboulement de gravats et de terre à partir des monts surplombant le ruisseau et dénudés de la végétation à cause des fameux feux de forêt. La partie concernée par les éboulements peut disparaître, puisque le lit de l'oued n'existera plus. Ce phénomène rend la partie en « amont » du ruisseau, juste en bas de la RN1, plus vulnérable. Dans ce sens, l'oued sera bloqué une fois que son cours arrive à l'endroit « inondé » par les éboulements, provoquant ainsi de grandes crues lors de pluies se déversant sur la route nationale. La fermeture de cet axe à la circulation sera donc indispensable les jours de mauvais temps afin d'éviter le pire. « Depuis l'indépendance du pays, les gorges de la Chiffa n'ont jamais été touchées d'une manière préjudiciable qu'en cet été 2007. D'ailleurs, les premières chutes de pluie de la dernière saison automnale ont provoqué de graves effondrements touchant l'oued et même la N1. Un volume de terre et de boue de 5 m de hauteur s'est entassé non loin d'un tunnel de cette route en octobre dernier, après la disparition quasi-complète de la luxuriante végétation qui drapait le relief pendu d'une partie de la RN1. Aujourd'hui, ce phénomène peut se reproduire avec l'arrivée des pluies et la probabilité de risque d'éboulement au niveau du Ruisseau des singes se trouve multiplié par 10 suite aux derniers feux de forêt », nous dira Abdelli Mohamed, ingénieur spécialisé dans l'hydraulique et le génie rural. Pour lui, l'érosion défigure non seulement le site mais présente un réel danger pour la circulation dans la mesure où des pans entiers de falaises peuvent s'effondrer au moindre événement pluviométrique. « La forte déclivité du relief au niveau de ces endroits caractérisés par un réseau hydrographique très touffu ainsi qu'une hydrologie superficielle permanente permettait déjà dans le passé ce genre de risque. Que dire maintenant, où sur plusieurs kilomètres, les terrains pentus sont parfaitement à nu, favorisant ainsi et par gravité leur fuite vers les contrebas ? », s'interroge-t-il. Pour sa part, le professeur Remini B., docteur en hydraulique et expert en géographie, n'a pas cessé de démontrer sa crainte quant au danger qui plane sur certains tronçons du Ruisseau des singes. « Les responsables doivent trouver une solution à ces milliers de tonnes de terre occupant le lit mineur de oued Chiffa pour éviter le risque d'inondation de la RN1 au niveau du 2e tunnel vers Médéa en cas de fortes précipitations », rétorqua t-il avant d'ajouter avec insistance : « La transformation des lieux est fortement remarquable après les feux de forêt. Il faut bien diagnostiquer le phénomène pour trouver quelle est la meilleure solution et la plus adéquate pour minimiser au maximum les dégâts. » Le directeur des travaux publics de la wilaya de Blida, Saïdi Mourad, nous informa de son côté que plusieurs opérations ont été menées au niveau de cet endroit afin d'éviter toutes sortes de catastrophes. « On a débloqué 220 millions de dinars pour placer des grilles. Cela est accompagné par la pose de mur de soutènement dans les endroits où il y a risque, du drainage des eaux de l'oued ainsi que la construction de barquettes qui servent à minimiser la pression des chutes d'eau et ce, afin d'éviter le charriage de la terre et des gravats vers l'oued provoquant des crues », nous dira le premier responsable du secteur des travaux publics à Blida. Ce dernier nous rassure que tout a été pris en charge par son administration afin que le Ruisseau des singes ne soit pas synonyme de danger, en interdisant même le dépôt de gravats par les citoyens dans l'oued. « Toutefois, d'autres administrations sont concernées par ce phénomène comme l'hydraulique et les forêts. Ces directions ont programmé des opérations de plantation d'arbres tout au long des flancs des hauteurs de ce lieu afin d'écarter tout danger d'ici les années à venir. Bref, il faut une opération d'envergure au niveau de cet endroit pour la correction de l'oued », ajouta t-il. Enfin, nous avons appris que la RN1 au niveau du Ruisseau des singes ne connaîtra plus la grande circulation, demeurant ainsi un pôle touristique par excellence grâce au futur dédoublement de la voie par de grands viaducs et des tunnels. L'étude est en cours par un bureau espagnol et les travaux dureraient 28 mois, délai important pour la préservation de la faune et de la flore.

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