Les journées portes ouvertes sur les deux centres médicaux pédagogiques que compte El-Bayadh, pour commémorer celle qui est consacrée aux personnes handicapées, dévoilent les insuffisances en personnel d'encadrement dont souffrent les structures de l'assistance sociale vouées à la réadaptation et à l'insertion des enfants aux besoins dits « spéciaux ». Celui du chef-lieu, prévu pour accueillir 80 pensionnaires, en compte 96, et sur insistance du conseil d'administration, sensible à des cas sociaux, il a dû, au cours de cette semaine en accepter 13 autres, recueillis dans des conditions de surcharge des espaces disponibles et d'un système de vacation pour assurer l'attention à chaque élève. Par contre, le centre implanté à El-Abiodh-Sidi-Cheikh, aménagé pour en recevoir 150, n'est fréquenté que par une quarantaine, en fonction des seuls postes d'instructeurs accordés, précisera Mme Mokhtaria D., directrice des services de l'action sociale. Le champ des interventions pour apporter aide et secours aux démunis et opérer les constatations que requiert la confection des dossiers se trouve également considérablement réduit, l'unique assistante sociale qui se trouve secondée pour le besoin par deux éducatrices, ne peut à elle seule prodiguer de son temps dans cette tâche monumentale. Faisant envisager la possibilité de recourir aux opportunités de fortune offertes par le pré emploi, nous confiera notre interlocutrice, puisque les doléances en la matière, adressées au ministère, n'ont pas eu l'écho escompté. Le transport est l'autre avatars vécu par le département, devant les sollicitudes des parents que les navettes pour accompagner leur progéniture rebutent et en l'absence d'un nombre suffisant de véhicules, les distances de prise en charge des malades sont soumises à des extensions qui iront bientôt jusqu'à 70 kilomètres ! Le centre d'observation et d'éducation en milieu ouvert, construit en bordure du quartier le plus déshérité de la ville et sur lequel se fonde l'espoir d'améliorer le répondant de ces services à la détresse de la frange juvénile qui traîne des infirmités, attend d'être réévalué pour l'installation de barreaux de sécurité, de l'adduction du gaz et de l'électricité et la construction de la loge du gardien. Lancé le 6 Juin 2004, le chantier devait, pour une enveloppe de 17 210 381,46 DA, s'étaler sur 14 mois seulement. Que d'eau a coulé sous les ponts depuis ! Heureusement, les âmes charitables qui se solidarisent au sein de l'association « Aâssafir El Jana », apportent réconfort à ces innocents.