Laurent Hunzinger a répondu à l'invitation de l'association nationale Trait d'Union Solidarité Algérie pour encadrer le 1er atelier de mosaïques contemporaines en Algérie, inscrit dans le programme d'action de cette association nationale. « Nous tenons à préciser qu'en Algérie, il existe certainement des mosaïstes contemporains », déclare Paul Faizant. « Donc nous ne sommes pas les premières personnes à avoir introduit cet art au pays, d'autant plus que nous n'avons pas de contact avec les mosaïstes contemporains algériens », ajoute-t-il. Cet atelier, qui a été clôturé à la fin de la semaine écoulée, avait eu lieu au niveau de la villa Angelvy (Tipaza), un superbe espace pour la création artistique, suite à un accord avec les autorités de la wilaya de Tipaza. Les jeunes artisans de la région de Tipaza étaient emballés durant la durée de cet atelier. Laurent Hunziger est un mosaïste d'envergure internationale, venu d'Alsace (France). Nous avons pu voir des bouts de galets de plage, de pierres vertes et grises, de marbres, de briques rouges ; des matériaux récupérés de différentes zones de la wilaya de Tipaza qui serviront par la suite à la production des œuvres aux motifs géométriques sur des panneaux d'apprentissage. Laurent Hunziger a mis l'accent sur les techniques d'approche de base durant les travaux d'apprentissage, d'une part, et il a insisté auprès des jeunes stagiaires afin qu'ils fassent appel à beaucoup d'imagination pour produire leurs œuvres, d'autre part. L'expérience de Laurent Hunziger avec les écoliers en France lui a permis de s'investir dans les petits villages. La mosaïque contemporaine a servi à la décoration des carrefours et des bâtiments publics. Laurent Hunziger avait encadré un atelier en Croatie avant de venir en Algérie. Les stagiaires ont remarqué que l'art de la mosaïque contemporaine n'exige pas de gros moyens. Développer des structures de mosaïques contemporaines dans la wilaya de Tipaza, afin de faire bénéficier les jeunes des techniques d'apprentissage de cet art, telle est l'idée qui s'est dégagée à l'issue de cet atelier. « Il faut que cela perdure », dira Paul Faizant. « Les jeunes dans les autres communes ont beaucoup d'idées, et sont en mesure de les traduire sur des panneaux », conclut-il.