Pas de retour pour l'ancien imam de Vénissieux. L'arrêté d'expulsion vers l'Algérie de Chelali Benchellali, rendu en juillet 2004 par le ministère de l'Intérieur, a été confirmé par la cour administrative d'appel de Lyon. L'imam, condamné dans l'affaire du réseau islamiste des « filières tchétchènes », avait été expulsé vers l'Algérie le 7 septembre 2006, en application de l'arrêté pris le 8 janvier 2004. L'ancien imam de la mosquée Abou Bakr de Vénissieux, qui se trouve toujours en Algérie, avait ensuite demandé au tribunal administratif de Lyon d'annuler cet arrêté pour « excès de pouvoir », ce qui avait été refusé en juillet 2005. Il avait donc fait appel. Lors de l'audience du 21 février dernier, le commissaire du gouvernement de la cour administrative d'appel de Lyon avait conclu au rejet de la requête de Chelali Benchellali. « Il ressort des pièces du dossier que M. Benchellali a fait des prêches appelant à la violence, en cela la mort des Américains en Irak, des juifs en Palestine et des Russes en Tchétchénie, qu'il a été impliqué dans des mouvements extrémistes et terroristes », avait argumenté le magistrat. Rappelant que, selon une note des Renseignements généraux, « il y avait au sein de la mosquée dans laquelle officiait le requérant un activisme de plus en plus violent », « il nous semble que le ministre a pu considérer qu'il y avait urgence absolue », de procéder à l'expulsion de Chelali Benchellali, avait-il ajouté. Au terme du procès-fleuve de 25 membres du réseau islamiste des filières tchétchènes qui s'était tenu au printemps 2006, l'ancien imam de Vénissieux avait été condamné en première instance à deux ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis. Il avait été reconnu coupable de participation aux activités de la cellule soupçonnée d'avoir projeté en 2001-2002 des attentats contre la tour Eiffel, un grand magasin du forum des Halles, des commissariats ou des établissements abritant des intérêts israéliens. En novembre dernier, il avait été condamné dans cette affaire à cinq ans d'emprisonnement ferme par la cour d'appel de Paris, qui avait également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de l'imam et prononcé une interdiction définitive du territoire français.