La France semble être sur le qui-vive concernant de possibles attentats du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Selon notre confrère Le Monde, la menace du terrorisme algérien plane de nouveau sur la France. L'ancien imam de Vénissieux, Chellali Benchellali, jugé proche du GSPC, pourra en payer les frais. Y a-t-il une relation entre la demande de rejet de la requête d'annulation de l'arrêté d'expulsion de Chellali Benchellali et les craintes de nouveaux attentats en France ? Le commissaire du gouvernement a demandé au tribunal administratif de Lyon de rejeter la requête en annulation de l'arrêté d'expulsion de l'ancien imam de Vénissieux (Rhône), Chellali Benchellali, mis en examen dans l'affaire des « filières tchétchènes ». Toujours résidant en France, il a fait l'objet d'un arrêté d'expulsion le 8 janvier 2004 pour avoir appelé à la violence et à la haine raciale dans ses prêches, et d'être proche du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, mouvement islamiste algérien). Il lui est aussi reproché d'avoir entretenu des liens avec des mouvances islamistes lyonnaises et internationales. Le jugement du tribunal administratif est attendu dans deux semaines. Le commissaire du gouvernement a cité des notes blanches des Renseignements généraux produites par le ministère de l'Intérieur sur les prêches de l'imam. Selon l'avocat de Benchellali, Bérenger Tourné, le dossier pénal concernant son client, mis en examen le 12 janvier 2004 pour appartenance à une association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, était « toujours à l'instruction ». L'imam a été remis en liberté en mai après 17 mois de détention provisoire. La famille Benchellali, dont trois membres ont été inculpés et écroués en janvier 2004, est bien connue des services de police français. L'un des fils, Mourad, est détenu depuis février 2002 sur la base de Guantanamo après son interpellation en Afghanistan par l'armée américaine. Son frère aîné, Menad, est incarcéré en France depuis décembre 2002. Il avait été arrêté, puis incarcéré à la suite d'un coup de filet dans la banlieue parisienne qui avait conduit au démantèlement d'une cellule de neuf islamistes radicaux soupçonnés de préparer un attentat chimique contre une cible russe en France. Chellali Benchellali et sa femme Hafsa, également mise en examen dans l'enquête sur les « filières tchétchènes », sont soupçonnés avec leur fils Hafed d'avoir apporté un soutien logistique à leur fils Menad, lorsque celui-ci séjournait dans un camp d'entraînement en Géorgie. Selon notre confrère Le Monde, les services secrets français craignent que le GSPC, le plus structuré des groupes islamistes algériens, étende ses activités à la « guerre sainte » hors des frontières du pays. Un courrier établirait ses liens avec le chef d'Al Qaîda en Irak. « La menace du terrorisme algérien plane à nouveau sur la France. » Les services de renseignements ont relevé avec inquiétude, ces derniers mois, la volonté du GSPC d'inscrire son activité dans le cadre du djihad (guerre sainte) international. « De tous les groupes armés algériens, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) est le seul encore véritablement actif. Tous les autres ont été laminés par les forces de sécurité ou ont déposé les armes. Le GSPC est encore structuré et disposerait de quelques centaines d'éléments (entre 300 et 600, selon les autorités algériennes). C'est peu mais suffisant pour maintenir une tension constante », note le quotidien du soir.