A Constantine, les paramédicaux du CHU se sont, pour leur deuxième journée de grève, regroupés à l'intérieur même du centre hospitalier. En nombre, ces derniers n'ont pas manqué d'interpeller les responsables du CHU quant aux moult pressions subies par les grévistes et les menaces persistantes de certains médecins, chefs de service qui, nous dira Khemar Abdelkrim, SG de la section syndicale du SAP du CHU, « font tout pour casser notre élan contestataire et briser notre mouvement syndical, lequel a prouvé sa résolution, au demeurant inébranlable, à aller jusqu'au bout de ses revendications ». Pour ce qui est du taux de participation, les représentants du SAP sont unanimes à déclarer : « Avec presque 100% de suivi, mais encore le ralliement à notre cause d'autres syndicalistes et la demande d'adhésion à notre syndicat sans cesse croissante, l'on pense que notre action est une grande réussite. » A Mila, le mot d'ordre de grève a été, à l'exception du maintien du service minimum, reconduit pour la deuxième journée consécutive, affichant un taux de participation de plus de 90%, nous a révélé un représentant du SAP. Selon les propos de Rachid Siari, SG de ce syndicat, le mouvement de contestation a entraîné la paralysie de l'ensemble des structures sanitaires à travers les trois secteurs de la wilaya. « Un succédané d'amendements concernant le statut particulier nous a été proposé par la tutelle, mais nous ne céderons pas », a-t-il ajouté. « Nous rejetons cette translation transitoire et nous sommes décidés à aller jusqu'au bout de nos revendications », a martelé, de son côté, Mostefa Benchaoui, chef de la section du SAP à l'hôpital des Frères Tobal de Mila. A Skikda, la deuxième journée de grève a connu une plus forte adhésion. En effet, le personnel paramédical de l'hôpital de Skikda a observé un piquet de grève au niveau de la cour, enregistrant ainsi un taux de suivi estimé à 90%, selon le représentant du SAP. A Tamalous comme à Skikda, ce sont quelque 92 paramédicaux sur 102 qui ont adhéré au mot d'ordre de débrayage, soit un taux de 98%. « Malgré les tentatives d'intimidation de l'administration, le personnel n'en a été que plus encouragé à poursuivre le mouvement de grève », a déclaré M. Mesbah. A Oum El Bouaghi, le taux de participation à la grève a augmenté de quelques crans. En effet, le taux avancé par la DSP est de 11,72% à son deuxième jour, alors qu'il n'était la veille que de 8,90%. Cela s'explique par le fait que les grévistes, qui n'étaient qu'au nombre de 98, sont passés à 112 et ce au niveau de la ville de Aïn Beïda, tandis que dans celle de Aïn M'lila, il a atteint 82, après avoir été seulement de 50 au premier jour. Selon la DSP d'Oum El Bouaghi, sur les 1876 paramédicaux, seulement 112 ont observé le mouvement de grève. L'information fournie par Abdelhakim Abdoun, secrétaire du SAP au niveau de l'établissement public de santé de Aïn Beïda, fait ressortir un pourcentage de 96,09%, alors que celui de Aïn M'lila dépasse la barre des 98%. A Tébessa, le mouvement de grève initié par le SAP a été largement suivi au niveau des centres sanitaires de Bir El Ater et de Chréa, où l'on a enregistré le taux appréciable de 90%, notamment au centre hospitalier Tidjani Haddam. Quant au chef-lieu de wilaya, le taux fluctuant entre 12 et 15% n'a pu être dépassé vu les tiraillements et autres conflits entre syndicalistes du SAP datant depuis des mois déjà. Pour ce qui est du taux global de participation pour les deux journées de débrayage, on notera que pour tout le territoire de la wilaya il a atteint une moyenne de 58,70% de participation. A El Oued, les différents établissements hospitaliers de la wilaya sont toujours paralysés puisque les paramédicaux de la région poursuivent massivement leur grève. Le taux de participation a dépassé, pour ce deuxième jour, les 85%, a noté le coordinateur de wilaya de syndicat, qui indiquera que le ministère de la Santé a adressé une lettre au directeur de la santé de la wilaya selon laquelle la grève est déclarée illégitime. Il ajoutera que la direction du SAP a refusé cette menace en demandant aux paramédicaux grévistes de continuer leur mouvement. A Jijel, la deuxième journée de la grève a été moins suivie que la première, où l'on avait enregistré un faible taux au niveau de la wilaya avec seulement 6,71%. Seuls certains paramédicaux de Taher ont adhéré à la grève avec un nombre moins important que celui de la première journée. D. D., Dj. B., F. S., L. B., L. S., M. B., R. S. Y.