C'est par une pétition signée par plus de 500 militants et sympathisants que le FNA met au grand jour ses dissensions internes. L'inattendue réussite aux dernières élections locales vaudra au parti d'être adoubé par le FLN qui en fera son principal allier. C'est grâce aux voix du FNA que le vieux parti parviendra sans peine à garder la présidence de l'APW, où le FNA comptera pas moins de sept élus. Mais à la faveur de la première session de l'APW, les élus du FNA se joindront à une motion par laquelle la nouvelle assemblée de wilaya appellera à la révision de la constitution en vue de permettre au président Bouteflika de briguer un troisième mandat à la magistrature suprême. Une initiative en totale contradiction avec les déclarations du premier responsable du FNA qui, à l'époque, s'opposait à cette alternative. Ce premier couac ne sera pas du goût de Moussa Touati qui prendra la décision d'exclure deux élus qui avaient été associés à l'initiative. Cette décision allait également entraîner un chamboulement dans les attributions des postes de vice-président et de responsable de commission au niveau de l'APW. Une dissension se fera jour entre le premier responsable du parti et les autres élus. La tension vient d'atteindre son paroxysme avec la rédaction d'une motion de défiance à l'égard de Larbi Bali que viennent de rendre publique ses adversaires. Ces derniers lui reprochant entre autres de prendre des initiatives sans consulter les autres membres, d'avoir opté pour une nouvelle alliance avec le RND et le HMS afin de s'opposer à la coalition dirigée par le FLN et de ne pas avoir aidé à l'organisation du meeting de Moussa Touati durant la campagne des locales. Cette motion, qui est destinée à la direction du parti, annonce également le retrait de confiance à l'égard de Larbi Bali dont le remplacement semble focaliser l'attention de ses adversaires.