L'échéance ne sera peut pas tenue : prévue pour fin mars, l'inauguration du Jardin d'Essais du Hamma n'aura lieu qu'au début du mois d'avril. Pour seul argument, le directeur de l'établissement, M. Zeriat, assure qu'il n'est guère facile d'arrêter une échéance au bout de laquelle il est possible d'ouvrir au public l'espace, « lorsque l'on sait que le jardin, ayant nécessité beaucoup de travaux, a fermé il y a dix ans ». Ceux-ci ne prendront pas fin avec l'ouverture du jardin, mais continueront toujours dans cet espace de quelque 30 ha. « Nous procéderons par tâtonnement. Les besoins seront pris en charge au fur et à mesure », relève-t-il. Du nouveau, par contre, il y en a, atteste le directeur qui affirme qu'un travail poussé à été entrepris par le désormais établissement du Jardin d'Essais, mis sous la tutelle de la wilaya d'Alger, en vertu du décret exécutif 350-06 du 5 octobre 2006. « Quelque 400 rosiers de 70 variétés différentes ont été acquis, et une collection de palmiers le sera dans les prochains jours », relève M. Zeriat qui a affirmé que quelque 600 espèces ont été perdues. Le zoo, qui date de 1900, ne sera pas en reste : des « petites » acquisitions ont été faites par la direction du jardin. « Nous étions en pourparlers avec les responsables du parc de Ben Aknoun pour ramener des animaux, le plutôt sera le mieux. Un appel d'offres international est intervenu à cet effet », indique-t-il. Aussi, le Centre d'éducation à l'environnement a été complètement rénové et il aura à accueillir des enfants. L'accès au jardin est de 20 DA pour les adultes et de 10 DA pour les enfants. « D'autres formules pourraient être à l'étude pour prendre en charge les familles nombreuses. Elle concernera les abonnements et autre tarifs forfaitaires », atteste le directeur en signalant qu'un centre d'accueil et d'information, « véritable joyau » situé à la porte nord, est en chantier. « Pas question que les voitures garent à l'intérieur », insiste-t-il, en assurant qu'« un parking sera aménagé à l'extérieur sur les trottoirs faisant face à l'entrée nord du jardin ». « Deux kiosques ont complètement été rénovés et l'établissement lancera un avis d'adjudication pour céder leur gestion incessamment », déclare Zeriat qui affirme que deux groupes de sanitaires seront réceptionnés. La sécurité des visiteurs sera assurée par plus de 60 agents. « Il n'est pas question d'engager une société de gardiennage qui coûte très cher. Ceux qui sont actuellement au jardin seront formés par la Protection civile. Un programme qui aura trait, par exemple, à la lutte contre les incendies débutera aujourd'hui (hier) », relève-t-il. Seul couac : l'école d'horticulture, touchée de plein fouet par le séisme, ne sera pas prête. « Le bâtiments nécessitent de gros travaux qui ne prendront fin qu'en été », insiste l'ancien directeur de l'Epic Edeval qui s'est chargé du gros des travaux à l'intérieur de l'enclos. Comme convenu dans la délibération de l'administration, la formation, devant être organisée dans les locaux de l'école, n'aura pas lieu, mais se fera toujours à l'intérieur. « Les jardiniers en fonction auront une formation de trois mois pour se parfaire. Sera concerné, en premier lieu, un groupe de 15. Il assurera l'entretien du jardin », relève-t-il en assurant que l'Epic qui s'est occupé de cet aspect « quittera incessamment le jardin », et seuls les employés de l'établissement de wilaya auront à prendre en charge l'entretien. Les ingénieurs de l'ANN ne se représentent pas cet « obstacle », sur lequel butte la direction. « Finis les problèmes. L'abcès a été crevé », assure M. Zeriat.