Le groupe parlementaire RCD ne désespère pas. Malgré le niet catégorique signifié par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), il persiste à demander un débat sur la crise multidimensionnelle qui secoue le pays. C'est par une question orale adressée au chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, que les parlementaires du RCD veulent lancer ce débat qui semble ne pas être au goût des gouvernants. « Monsieur le chef du gouvernement, à la lumière de la désillusion générale et de la perte de confiance, quelles sont les intentions de votre gouvernement de façon à mettre un terme à la dégradation du pouvoir d'achat des Algériens ? » est en effet la question posée par le député Atmane Mazouz, membre de la commission des finances et du budget, au chef de l'Exécutif. Avant d'interpeller le chef du gouvernement, M. Mazouz rappelle dans une petite introduction à sa question l'échec des tentatives gouvernementales de désamorcer la crise en raison, précise-t-il, de l'absence d'une vision globale de gouvernance. « Aucune mesure opérante ne semble se dessiner face au phénomène d'inflation qui secoue notre pays », relève-t-il avant d'avertir contre une inflation non maîtrisée qui risque d'atteindre des seuils inattendus qui aggraveraient davantage la situation sociale déjà désastreuse des Algériens. Selon lui, les estimations du FMI sont moins favorables que les projections du gouvernement : elles avancent un taux d'inflation de 4,3% pour 2008. M. Mazouz parle ainsi de la nécessité de redéfinir la vision globale de gouvernance de sorte à éviter le pire pour la société.