Quand j'ai terminé mon dernier roman Les Nuits d'Alger, il y a quelques jours, j'ai téléphoné à mon ami Merzac Bagtache pour lui annoncer « la bonne nouvelle » et pour discuter d'autres choses : son dernier article dans El Khabar sur « le troisième mandat de Monsieur Bouteflika » (qu'il rejette courageusement comme A. Boubakir, M. Hennad, D. Khellas et beaucoup d'autres citoyens patriotes), ses dernières lectures et bien sûr sa santé et celle de sa femme et ses enfants, il m'a annoncé, tout en étant très heureux de connaître le sujet de mon roman (l'Algérie en 2035), qu'il est en train d'écrire un roman sur... l'avenir de l'Algérie..., celle de 2020... 2030 ! Je n'ai pas été étonné, car la fille (Rym Laredj) de Waciny Laredj m'a dit au téléphone, il y a à peu près un mois, que son frère a un projet de roman sur... L'Algérie de... 2015-2020 ! Mon roman et ceux de Bagtache et Waciny vont sortir d'ici à l'été prochain, mais il y a un poète et romancier qui vient de nous devancer — quel bonheur ! — en publiant les deux premiers tomes de sa trilogie sur... l'Algérie de... 2039 ! II s'agit de Azeddine Mihoubi. Poète, Azeddine Mihoubi est passé à travers de nombreuses influences. Dramaturge et cinéaste, il a traversé comme un météore et le théâtre et le cinéma algériens de 1990 à 2006. Et puis, il s'est mis au roman ! Ecrivain prolifique, il change souvent de genre comme il change — chose qui n'est pas aisée — de répertoire et de sujet. Je souhaite, bien sûr, tout le succès à Azeddine Mihoubi et je prie les lecteurs de patienter un peu pour la présentation de sa trilogie. Aujourd'hui, je termine mon papier par cette question : Pourquoi les écrivains algériens s'intéressent-ils à la science-fiction (chose presque inexistante dans l'histoire de la littérature algérienne plurilinguistique) et à... l'avenir de l'Algérie ? Merzac Bagtache m'a répondu : « Là où le sang a coulé abondamment, un avenir meilleur s'ouvre inévitablement devant tous les protagonistes. Nous en avons l'Algérie pour exemple. » D. K.
