Dragon Sutanovac, ministre serbe de la Défense, salue « la position de principe » d'Alger sur le Kosovo. « Nous considérons que la sauvegarde du droit international est l'unique voie pour préserver la stabilité, et c'est là une position de principe adoptée par l'Algérie », a-t-il déclaré hier, à la presse, à sa sortie d'une entrevue avec le président Bouteflika. Arrivé lundi à Alger pour une visite officielle de trois jours, le ministre serbe a précisé avoir transmis à M. Bouteflika « les remerciements personnels » du président Boris Tadic pour la position adoptée par l'Algérie à l'égard de la question du Kosovo, rapporte l'APS. Le Kosovo, d'une superficie de 10 877 km² où se côtoient Albanais, Serbes, Bosniaques, Turcs et Croates, a proclamé son indépendance le 17 février dernier. Les Etats-Unis d'Amérique et l'UE étaient les premiers à reconnaître ce nouvel Etat. L'Algérie, en revanche, et comme la majorité des pays membres de l'Union africaine, s'en est abstenue. Cependant, aucun officiel algérien ne s'est exprimé sur la question. Cela semble être au goût des Serbes. Pour mieux exprimer la « reconnaissance » de son pays envers le silence ou l'abstention de l'Algérie sur la question du Kosovo, M. Sutanovac a décidé d'« ouvrir les portes de ses institutions de formation militaire et d'octroyer un certain nombre de places pour la formation d'officiers algériens ». Il annonce également la franche volonté de son pays à renforcer sa coopération militaire avec l'Algérie. Comme il remet aux responsables algériens des archives filmées au cours de la guerre d'indépendance. Outre le dossier Kosovo, M. Sutanovac a affirmé avoir abordé avec le président Bouteflika la coopération économique entre les deux pays et les possibilités de la relancer, mais aussi des questions d'ordre international comme la situation au Liban et en Palestine.