Les professeurs de l'enseignement secondaire affiliés au Cnapest s'apprêtent de nouveau à croiser le fer avec la direction de l'éducation de Tizi Ouzou. Lors de son regroupement tenu lundi dernier, le conseil de wilaya du syndicat a décidé de reprendre les actions de contestation syndicale. Ainsi est-il prévu une journée de protestation mercredi prochain. Le Cnapest a également appelé les enseignants à observer le mot d'ordre de rétention des notes et « non de remplissage des bulletins des élèves » pour ce trimestre. Cette action protestataire a été retenue par le syndicat afin de dénoncer « la gestion stérile des situations administratives et financières des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (PEST) ». Dans leur déclaration, les syndicalistes citent une longue liste de revendications non satisfaites, telles que les non-régularisations des situations financières et administratives des enseignants, le non-remboursement des journées amputées sur les salaires pendant la grève de deux mois de l'année dernière ainsi que des problèmes liés aux conditions de travail demeurés en suspens, comme la surcharge des classes. Par ailleurs, la Coordination des enseignants vacataires et suppléants, qui regrouperait un millier d'enseignants des différents cycles, crie son désarroi. Un enseignant, qui a requis l'anonymat par crainte de représailles, dit-il, témoigne qu'ils n'ont pas été payés depuis 2002 et situe les blocages au niveau de la direction de l'éducation. De son côté, M. Boukhenouche, directeur de l'éducation, rejette la démarche du Cnapest. « Ses déclarations sont vagues, il ne s'est jamais présenté avec des cas précis à régulariser. En tout cas, des centaines de situations sont en cours de régularisation. Jusqu'à maintenant, plus de 18 000 dossiers ont été traités ». Lors de notre visite hier, le directeur signait « les états supplémentaires pour régularisation des situations ». Pour lui, les blocages se situent au niveau du contrôle financier. En attendant, ce sont les enseignants qui sont ballottés. Certains, notamment les vacataires, sont sans revenus depuis des années.