Le mouvement de migration interne et à l'étranger de la population, la mortalité maternelle, l'équipement des ménages et les préoccupations des jeunes, sont parmi les principales innovations du 5e recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2008), a indiqué le directeur général de l'Office national des statistiques (ONS), Mohamed Boumati, repris hier par l'APS. Mais l'innovation la plus importante de cette opération, qui sera entamée le 16 avril et dont les résultats provisoires seront publiés fin mai 2008, réside dans la confection, pour la première fois, d'un questionnaire communautaire à la demande des collectivités locales concernant les préoccupations des citoyens sur les actions de développement à mener au niveau des communes. Ce questionnaire communautaire contient trois volets, à savoir les infrastructures (crèches, écoles, centres de formation professionnelle, polycliniques...), les types d'actions à développer dans les communes (santé, éducation, infrastructures routières, alimentation en eau potable et assainissement et énergie — raccordement à l'électricité et au gaz). Le troisième volet du questionnaire est consacré aux jeunes de 15 à 29 ans pour s'exprimer sur leurs besoins (création d'infrastructures, formation professionnelle et emploi). Cela dit, d'après les informations de la dernière opération de recensement 1998 et les données de l'état civil, la tendance générale des indicateurs socioéconomiques fait ressortir une reprise des naissances due à une reprise dans le chapitre des mariages. Recul de l'âge du premier mariage S'ajoutent à cela la baisse de la mortalité, l'allongement de l'espérance de vie et le recul de l'âge pour le premier mariage, à 31 ans pour les hommes et à 29 ans pour les femmes, et le début de vieillissement de la population. Les mutations rapides « risquent de nous affaiblir en matière d'information, c'est pourquoi le principe de réaliser chaque cinq années un recensement général s'est avéré nécessaire », relève le DG de l'ONS. Après le prochain recensement, prévu en 2013, il est question d'utiliser des techniques alternatives qui peuvent être utilisées pour réaliser « le recensement en continu ». Ainsi chaque année, les données sont actualisées automatiquement par l'administration. Cette nouvelle technique, qui a beaucoup d'avantages en termes de coût, de disponibilité de l'information avec une fiabilité très relevée, exige certains éléments statistiques tels que les deux fichiers, de la population et celui du logement, qui sont gérables au niveau des collectivités locales par un simple acte de l'administration pour peu qu'on y mette les moyens. A ce propos, M. Boumati a dit que « des propositions sont déjà formulées dans le programme de travail concernant les statistiques ».