L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) vient de publier la liste officielle des espèces animales et végétales en voie de disparition. Les experts n'ont pas raté l'occasion pour « tirer la sonnette d'alarme » pour ce qui est de la préservation de certaines espèces rares et rarissimes. L'Algérie figure en « bonne position », ce qui n'est guère une surprise. Si pour la protection des végétaux, la diversité des espèces met notre pays dans une « zone à risques », au vu de la disparition presque périodique de pas moins d'une trentaine d'entre elles par an, l'état de la faune n'est guère reluisant. Malgré la ratification par l'Algérie de la Convention internationale sur la protection des espèces en voie de disparition et les mesures prises par les douanes afin de limiter le commerce des animaux et des végétaux, selon les textes de CITES (une autre convention sur le commerce), le braconnage clandestin (mais aussi autorisé) continue à alimenter la chronique. 400 espèces en danger Il s'agit, pour notre pays, d'une liste exhaustive de pas moins de 400 espèces animales, mais aussi de rappeler la situation alarmante pour les deux principales espèces prises comme exemples pour cette année, à savoir les dauphins et les crapauds. Si pour les premiers, « il n'y a pas beaucoup à dire sauf une participation à l'amélioration des prestations du réseau mondial de lutte contre l'extinction des cétacés », les dix espèces de crapauds « purs algériens » sont dans un état jugé « inquiétant ». Les amphibiens sont au centre de nombreuses mesures à travers le monde et attirent l'attention des protecteurs de la nature grâce à leur participation « très importante » dans la chaîne alimentaire. Ils constituent également un indicateur de l'état de la biodiversité et de certaines zones naturelles. Signalons que c'est la première fois que la banque de données « data-base » a été élargie à plus de 170 pays. Elle met l'accent sur les principes de conservation des espèces de faune et de flore qui ont trait surtout à la mise en place d'une politique internationale basée sur la création des réseaux régionaux. En Méditerranée, le réseau de Grèce, institué depuis 1999, est le premier au niveau mondial.
