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Menouba Création : Le carrefour des tenues traditionnelles
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2008

Elle a mis sa carrière de médecin en stand-by depuis quelques mois pour mieux se consacrer à sa passion de toujours : la haute couture. Rencontre dans sa boutique Menouba Création.
Elle n'est autre que Rym Menaïfi, une belle rouquine dont le regard en dit long sur sa détermination à vouloir réussir dans sa nouvelle vie professionnelle. Dès qu'elle a débité les premières phrases, Rym dégage de nombreux atouts d'une styliste confirmée. Son parcours est assez atypique. Elle est autodidacte et l'amour de la couture coule dans ses veines. « Je suis née avec une étoffe de velours entre les mains ». Toute petite déjà, elle avait l'âme et les mains d'une artiste. Elle touchait pratiquement à tout. Ses premiers modèles étaient ses poupées. Elle se plaisait à les habiller de belles robes brodées et tricotées. La peinture à l'huile était également son cheval de bataille. Brillante à l'école, elle se voyait pilote ou architecte, mais pas couturière. « Aujourd'hui, confie-t-elle, je ne suis ni l'un ni l'autre, la volonté de mes parents a fait que j'ai suivi des études de médecine en 2003. » Pendant toutes ces années d'études, elle vivait sa passion pour la couture d'une façon clandestine, et ce, en amortissant au maximum son temps libre, mais aujourd'hui, elle a décidé de faire ses premiers pas dans un milieu qui l'a toujours attirée. Se définissant comme une styliste de la haute couture, ses créations portent le nom de « Menouba », en hommage à sa grand-mère, laquelle était elle-même une grande couturière et brodeuse constantinoise. Rym s'est spécialisée dans le costume traditionnel algérien en lui apportant sa touche personnelle. Ses modèles se déclinent en des découpes modernes sur des couleurs chatoyantes et contrastées. Le costume, une fois fini avec ses broderies et ses formes uniques, ne perd aucunement de son authenticité. En effet, très inspirée par son pays, les broderies faites à la main — dans la pure tradition algérienne — s'intègrent harmonieusement à bon nombre de ses modèles. C'est grâce à cette fusion réussie que la jeune créatrice a trouvé sa place dans des événements de grande envergure, à savoir trois défilés de mode à Alger. Cette jeune styliste ne cache pas que la voie qu'elle a décidé d'emprunter n'est pas de tout repos. Elle est contrainte, très souvent, de sillonner le territoire national à la recherche d'un artisan, d'une brodeuse ou encore d'un accessoire. Elle arrive à travailler tant bien que mal avec les moyens du bord. A travers ces nouvelles créations, Rym aspire à réconcilier la jeune femme algérienne avec le costume traditionnel. Elle ne voit plus ce dernier comme un costume démodé que la jeune mariée est forcée de mettre le jour de son mariage. « Qu'elle le porte comme un vêtement moderne, contemporain sans pour autant qu'il soit importé. Un vêtement algérien au sens propre du terme avec ses découpes uniques, encore mal connues dans le monde de la mode. » Ses aspirations à long terme sont de donner à la mode algérienne un sens large qui dépasserait les frontières. Rêve ou excès d'ambition, Rym espère être cette orientale et non cette orientaliste qui ressuscitera l'époque lointaine du XIXe siècle – où des peintres occidentaux très célèbres tels que Delacroix, Decamps, Chasseriau venaient de loin pour immortaliser la beauté des femmes algériennes dans leur costume – aux airs de notre temps. « A la différence de ces peintres venus d'ailleurs, j'appartiens à cet Orient », exalte-t-elle fièrement. Cette jeune styliste, au talent débordant, ne mâche pas ses mots pour affirmer que la haute couture n'existe pas dans notre pays, alors que l'Algérie est détentrice d'un riche patrimoine vestimentaire. « Il est temps, dit-elle, de sensibiliser la femme algérienne et la rapprocher des tenues traditionnelles. »

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