Ce soir, le jazz puisera dans le rock, avec la saxophoniste française Sophie Alour programmée à Ibn Zeidoun. Elle a 32 ans et elle est accompagnée par Donald Kontomandou (batterie), Sylvain Romano (contrebasse), Laurent Coq (claviers). C'est avec ces mêmes musiciens qu'elle avait sorti un premier album, Insulaire, au jazz classique et c'est la même équipe qu'on retrouve sur le second, Uncaged, qui la propulse au-devant de la scène médiatique. Avec un sax rocailleux- certains estiment qu'il a été trafiqué- et une batterie sourde, sa musique penche complètement vers le rock. Les sonorités, qui lui permettent de se frayer un chemin sur un sentier généralement réservé aux hommes, lui assurent un grand succès auprès d'un public averti. Sa musique ne se raconte pas, mais elle séduira à coup sûr le public algérois, d'autant qu'une grande émotion se dégage de son jeu et des airs joués, malgré la rugosité des sons. Assurément grâce à la complicité qui l'unit à ses musiciens avec lesquels la même alchimie se produit à chaque scène. D'ailleurs, ils se confondent si bien qu'aucun n'est mis en avant. Ils sont quatre et l'alchimie vient de l'union de leurs talents incontestés. En concert, ce soir à 19h30, à Ibn Zeidoun