Une campagne de sensibilisation sera animée tout au long du mois par les encadreurs et stagiaires en charge des différents chantiers de restauration des sites et vestiges historiques. Le coup d'envoi des manifestations de sensibilisation et socio- culturelles programmées à Oran dans le cade du mois du patrimoine a été donné, hier, au niveau du quartier Sidi El Houari. L'association Santé Sidi El Houari, avec le concours d'autres organismes ou associations locales qui militent pour la préservation et la réhabilitation de certains sites, a concocté un riche programme tout en lançant un appel à l'occasion de cet évènement pour agir et protéger l'héritage de Sidi El Houari. Le programme, qui a débuté dans la matinée du vendredi par l'inauguration d'expositions de photos et documents sur les vestiges de ce quartier ainsi qu'une visite guidée, donnera lieu jusqu'au 18 mai prochain à l'organisation de diverses activités, avec notamment une campagne de sensibilisation et d'information sur le patrimoine. Cette campagne sera animée tout au long du mois par les encadreurs et stagiaires en charge des différents chantiers de restauration des sites ou vestiges historiques, qui sera suivie par des actions de volontariat sur le site de l'église « Saint Louis », avec la participation des comités des SMA, ceux de la mosquée « Mohamed El Kébir » et des sages de ce quartier ainsi que des élèves. Au menu de ce mois, il est prévu également des conférences et des projections documentaires sur la richesse architecturale de la ville, avec des portes ouvertes à partir du 2 mai prochain sur le thème « Sidi El Houari : Coupole mille et une nuit » au profit du grand public. Cette manifestation donnera lieu à des visites de l'ancien hôpital colonial « Baudens », dont le site a été retenu par la wilaya pour abriter un ambitieux projet de développement de l'artisanat, avec des locaux commerciaux et autres pour les jeunes artistes et artisans. D'autre part, pour ce qui est de l'inventaire du patrimoine de la ville d'Oran, l'on saura que l'opération, entamée l'année dernière sous l'égide de l'Office National de l'Exploitation et de Gestion du Patrimoine Cultuel Protégé, est toujours en cours. A ce jour, cette opération n'a pas atteint les objectifs escomptés en raison des difficultés rencontrées sur le terrain. Jusqu'à présent, sur les 350 sites archéologiques ou monuments que compte la ville ainsi que toute la région, les différentes équipes pluridisciplinaires qui ont à la charge ce travail ont répertorié une trentaine, sachant que certains autres sites ont totalement disparu ou ont été reconvertis. Cette opération de recensement, souligne-t-on, va permettre une identification et une classification conformément à la loi en vigueur sur la protection du patrimoine culturel.