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Hommage unanime et obsèques nationales pour Aimé Césaire
Le chantre de la « négritude » s'en est allé
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2008

Unanimes, la classe politique et les médias français saluent le poète martiniquais chantre de la « négritude », l'homme politique et le militant anticolonialiste, Aimé Césaire, décédé jeudi à 94 ans à Fort-de-France.
Paris : De notre bureau
Aimé Césaire entrera-t-il au Panthéon de Paris, cette nécropole républicaine rendant hommage aux écrivains, scientifiques ou hommes politiques ayant fait l'histoire de France le Panthéon abrite dans sa crypte les tombeaux de plus de 70 personnages , comme le souhaitent de nombreuses personnalités politiques, à commencer par l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007 ou la ministre de la Culture, Christine Albanel ? En attendant (cela dépendra de sa famille), les obsèques d'Aimé Césaire, décédé jeudi à 94 ans, auront lieu dimanche à Fort-de-France au terme de trois jours d'hommage, a annoncé le maire de Fort-de-France, Serge Letchimy. Le président Nicolas Sarkozy, qui a salué en Aimé Césaire un « symbole d'espoir pour les peuples opprimés », a fait savoir qu'il se rendrait à ses obsèques. Ségolène Royal avait la première appelé à l'entrée au Panthéon d'Aimé Césaire, rendant hommage à cet « éminent symbole d'une France métissée », « un éveilleur de conscience, un éclaireur de notre temps, un démineur d'hypocrisies, un porteur d'espoir pour tous les humiliés, un combattant inlassable de l'humaine dignité ».
Jacques Chirac a salué « un homme de lumière »
Homme politique, écrivain, penseur, Aimé Césaire incarnait à lui seul plus d'un demi-siècle de l'histoire de la Martinique. Toute une vie consacrée à l'émancipation des Noirs. Né en 1913 à Basse-Pointe, sur la côte nord de la Martinique, dans une famille de petits fonctionnaires, Aimé Césaire avait été confronté très jeune à la misère de la population rurale d'une île profondément marquée par deux siècles d'esclavage, qui avait alors le statut de colonie. Etudiant à Paris dans les années 1930, il avait forgé, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, le concept de la « négritude », la conscience de l'identité noire, la « fierté d'être nègre » et de revendiquer ses origines africaines. La « négritude » s'était très vite répandue dans les pays colonisés, en Afrique, dans les Caraïbes, et chez les militants noirs américains en lutte pour les droits civiques. Son message avait dès lors pris un caractère universel, notamment après la publication de son Discours sur le colonialisme (1950), cri de révolte contre l'Occident, juché sur « le plus haut tas de cadavres de l'humanité ». Partisan de l'autonomie de la Martinique, Aimé Césaire s'était donné comme but de concilier le principe d'autonomie au sein du cadre national français. Il avait notamment été en 1946 le rapporteur de la loi sur la départementalisation des territoires de Martinique, Guyane, Guadeloupe et de La Réunion. Il quitte le Parti communiste français, au lendemain de l'intervention soviétique en Hongrie, et fonde le Parti progressiste martiniquais en 1958. Il a été maire de Fort-de-France (1945-2001) et député (1945-1993). Aimé Césaire était la grande figure politique incontournable de la Martinique. Jusqu'à sa mort, les dirigeants de métropole se rendant aux Antilles, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy, en passant par Dominique de Villepin et Ségolène Royal, n'ont jamais manqué de faire un pèlerinage chez lui. Lors de l'élection présidentielle de 2007, Césaire avait reçu Laurent Fabius et soutenu la candidature de Ségolène Royal. Il a été l'auteur d'œuvres poétiques comme Cahier d'un retour au pays natal (1939), Les Armes miraculeuses (1948), Soleil cou coupé (1948), Corps perdu (1949), Ferrements (1960), Noria (1976), Cadastre (1981)... d'essais historiques et de discours : Esclavage et colonisation (1958), Discours sur le colonialisme (1962), Toussaint Louverture, La Révolution française et le problème colonial (1962).


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