Alors que le mystère demeure entier quant à la volonté de Bouteflika de briguer ou non un troisième mandat, l'avenir du FLN semble être au centre de toutes les convoitises. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction et signé par le Dr Laouche Atmane, militant du FLN et ex-président de la commission emploi à l'APW d'Alger de 2002 à 2007, un appel a été lancé à l'ex-candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril 2004, Ali Benflis, et à « tous ceux qui se reconnaissent dans la ligne de conduite militante anoblie avec le serment de Novembre 1954 » à « réinvestir la scène politique et partisane du parti ». Pour le Dr Laouche, pour qui de nombreux militants « jaloux » de leur parti se reconnaîtront dans cet appel, l'intérêt réside dans la volonté des militants du FLN de « combattre l'esprit d'apostasie » qui règne dans l'ex-parti unique et « ragaillardir » les structures du parti et surtout « rehausser son niveau politique face aux rudes épreuves imposées sur la scène politique, tant sur le plan intérieur qu'extérieur ». Le signataire de l'appel n'a pas manqué de souligner, comme pour enfoncer l'actuel secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem, « le naufrage du vaisseau FLN lors des élections législatives et locales de 2007 ». Candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2004, Ali Benflis, qui s'est muré dans un silence depuis, au grand dam de ses partisans tant au sein du FLN qu'en dehors des structures du parti, a été ministre de la Justice avant de devenir chef du gouvernement durant le premier mandat du président Abdelaziz Bouteflika. A une année de l'élection présidentielle, l'ex-secrétaire général du parti destitué par un « coup d'état scientifique » rompra-t-il le silence ? Wait and see.