A l'occasion de la Journée du savoir, les portes de la prison de Bouira se sont ouvertes devant la presse locale et quelques invités triés sur le volet. A ce propos, le directeur de l'établissement pénitentiaire a pris la parole pour souligner tous les avantages que permet d'acquérir une formation qualifiante doublée d'une pédagogie patiente et savante en milieu carcéral, conformément à la politique de réinsertion sociale en vigueur depuis les réformes engagées dans le secteur de la justice. Pour l'année 2004-2005, la formation qualifiante a concerné 18 détenus, selon le même responsable. Aux dires de ce dernier, elle vise 159 détenus pour l'année en cours. Il y avait 16 analphabètes dans cet établissement pour la période écoulée et ils sont 60 pour l'annéeen cours. Les cours par correspondance ont ciblé 14 détenus au début, puis 60, pour toucher 216 cette année. Aux examens organisés par le CNEG, le nombre d'admis est passé de 11 en 2001-2002 à 31 en 2006-2007. Le bac a été décroché par deux candidats en 2003-2004. Le nombre d'admis à cette épreuve a atteint 24 pour l'année précédente. La commission chargée d'examiner les dossiers des détenus en vue de satisfaire leur demande s'est penchée sur 229 de 2005 à ce jour. La liberté conditionnelle a profité à 47 détenus, alors que sur les 668 cas étudiés, 64 détenus se sont vu accorder des permissions allant de 1 à 10 jours. La semi-liberté a profité à 3 détenus en 2003-2004, 12 en 2004-2005, 6 en 2005-2006, et 1 l'année dernière. Rappelons que la décision de cette commission demeure tributaire de celle du procureur général. Enfin, le responsable de la prison, poursuivant son argumentaire sur les bienfaits d'un savoir bien assimilé, a signalé l'existence d'une importante bibliothèque disposant de 2376 ouvrages traitant des différents domaines de la connaissance.