Placée sous le thème « Implantologie et esthétique », cette troisième journée à laquelle ont pris part des spécialistes tunisiens, marocains et français s'inscrit, selon le président de la section ordinale régionale, le Dr Touati, dans le cadre de la formation continue. Il estime qu'il est important d'encourager son développement en Algérie, tout en précisant que ce traitement ne doit être indiqué qu'en dernier recours, « car, ce n'est pas une spécialité, mais seulement une thérapie, parmi d'autres, de tout l'arsenal que nous pratiquons jusque-là », a-t-il dit. « Cette technique, poursuit-il, exige des connaissances solides et une formation spécifique. » Il estime que les praticiens doivent savoir qu'on est d'accord pour l'implantologie et contre l'implantomania. L'implantologie a ses indications et ses contre-indications. La formation se fait sur un cursus d'une année et non pas durant trois jours, comme cela se fait dans certains laboratoires, en délivrant des attestations. Il estime que l'université algérienne, la faculté de médecine particulièrement, doit inscrire cette formation dans le cursus d'un chirurgien-dentiste, surtout que le taux de réussite de cette technique est estimé à 95%. Pour le Dr Sekfali, membre du conseil de l'ordre et implantologue, la technique nécessite une aseptisation draconienne, des moyens matériels importants et un environnement de qualité, d'autant qu'elle connaît de nos jours un fort engouement de la part des chirurgiens-dentistes et des patients. « Il faut savoir que même si l'acte chirurgical est réalisé avec succès, mais que l'asepsie n'est pas au rendez- vous, l'acte est voué à l'échec », a-t-il précisé, en indiquant que le coût de ce traitement est excessivement élevé. Il est aussi, important, a-t-il expliqué aux patients, que la technique n'est pas indiquée chez tout le monde. « Les diabétiques et les personnes souffrant d'ostéoporose ne peuvent pas recevoir ces implants. » Le Dr Sekfali a tenu à préciser que pour le bon maintien des implants, il est exigé une stricte hygiènne bucco-dentaire et l'arrêt défintif de la consommation de tabac. « A cause de la cigarette, on peut perdre son implant dans l'année qui suit l'intervention. Le tabac va provoquer une vasocontriction des vaisseaux provoquant une mauvaise vascularisation de l'os. » Le Dr Sekfali a indiqué que les médecins ont le devoir d'informer leurs patients de toutes les possibilités de réhabilitation maxillaire et de toutes les formes de prothèses notamment l'existence de cette forme de traitement (implantologie), car il estime que beaucoup de cas nécessitent ce type d'implant. Interrogé sur le taux des demandes, le Dr Sekfali a souligné que la demande vient beaucoup plus de la gent féminine, mais en raison du coût élevé de ces implants, elle reste quand même limitée. « Le médecin doit savoir dire parfois que ce n'est pas possible », a-t-il recommandé. Pour le Dr Rahal Bachir, professeurà la faculté Paris 7, ancien professeur à l'université d'Alger, l'implantologie fait appel à des techniques sophistiquées et exige un niveau de connaissances élevé pour éviter les complications. Cette formation doit être encadrée par une réglementation.