Le houleux dossier du LSP continue de défrayer la chronique dans la daïra de Ferdjioua (entre Mila et Sétif). La montée en puissance de la protestation citoyenne contre l'implantation de tels projets dans des espaces censés accueillir des aires de jeux et des carrés de verdure, ou carrément situés à proximité de structures sanitaires, a connu un autre rebondissement avec la désignation par le ministère de l'Intérieur d'une commission d'enquête constituée de deux cadres aux fins de dresser un état des lieux. L'on a appris de source digne de foi que ladite commission, qui s'est déplacée hier à Ferdjioua, a rallié le siège de la daïra où elle aurait tenu une séance de travail de plus de deux heures avec le premier responsable de cette institution. Cela au moment où, à l'extérieur, des dizaines de citoyens habitant la cité du 20 Août où devraient être érigés des blocs du LSP, observaient un sit-in. A en croire la même source, l'argument « en béton », selon lequel le promoteur a eu gain de cause par le biais de la justice qui aurait tranché en sa faveur dans l'affaire de la construction d'un immeuble de 20 logements dans l'enceinte de la cité en question, a fondu comme neige au soleil, dès lors que « le jugement initial brandi comme argumentaire par certains officiels aurait été annulé par un contre jugement ». Le plus intriguant, ajoute notre informateur, réside dans « ce fameux procès-verbal de 1984 que l'on vient de déterrer et qui spécifie noir sur blanc la désignation d'une aire de verdure au lieu et place du terrain d'assiette litigieux ». Il y a lieu de noter que l'autre poche foncière, source du mécontentement populaire, est attenante au nouvel hôpital en construction où est programmée la réalisation de 100 unités LSP et 41 locaux à usage commercial. Du pain sur la planche pour les émissaires du département de M. Zerhouni.