Après la longue et douloureuse gestation qui aura enfin enfanté un exécutif communal de façade, la nouvelle assemblée était entrée dans une certaine léthargie. Malgré une réelle volonté chez un grand nombre d'élus de rentrer enfin dans le vif du sujet et entamer le redressement tant attendu, il est un fait que personne ne pouvait ignorer : les divergences d'approche qui ne sont un secret pour personne entre le P/APC et la grande majorité des élus ne pouvaient être occultées indéfiniment. C'est pourquoi, la convocation par le maire d'une session extraordinaire de l'APC aura été mise à profit par une large coalition d'élus afin de rappeler au maire les limites réglementaires de son mandat. Le premier à ouvrir les hostilités sera l'avocat de profession, maître Bentobji qui, dans une magistrale plaidoirie, fera la démonstration devant ses paires de l'irrecevabilité de cette réunion que le maire avait apparemment préparée en solitaire. Sinon comment expliquer le refus de la majorité des élus, y compris ceux habituellement apparentés FLN, de tenir cette assemblée ? Intervenant à la suite de Bentobji, tour à tour, Bendhiba Mortet (RND), Maazouz Krim (FNA) et Messabih (FLN) se rejoindront pour réfuter la tenue sous le sceau de l'urgence de cette réunion à laquelle ils auront été conviés à l'ultime instant. Dans un point d'ordre, le chef du groupe PT fera remarquer que la convocation à une session devrait obligatoirement se faire au moins 10 jours à l'avance. Il sera relayé par Bendhiba Mortet qui soulignera l'impérieuse nécessité d'accompagner la convocation par un ordre du jour et les dossiers techniques soumis à étude et approbation. Face à une aussi large opposition, le P/APC s'alignera finalement sur la proposition du report de cette session. A la demande d'un élu FLN, une réunion à huis clos devrait en principe regrouper l'ensemble des élus présents. La prochaine réunion, qui aura été programmée pour la fin du mois en cours, nous renseignera davantage sur les tiraillements récurrents.