Le réseau d'éclairage public de Annaba compte 600 km de câble, 240 postes de commandes basse tension (BT), 31 postes de moyenne tension (MT), 13 500 points lumineux (lampes) et 11 000 candélabres (poteaux). Grandissante, la dimension de ce réseau nous amène à faire le constat des problèmes dont il souffre. A commencer par la vétusté du réseau, qui est confirmée par plus de 70 % des équipements électriques (candélabres, postes moyen tension, câbleries, luminaires…), dépassant leur durée de vie avec une moyenne d'âge de 20 ans. Les candélabres risquent à tout moment de chuter, surtout lors des mauvaises conditions météorologiques, ce qui peut occasionner des accidents graves, voire mortels pour les citoyens, en plus de la dégradation des biens. Il y a aussi le manque de matériel adéquat pour le personnel du service d'éclairage. L'on a constaté que la pose et la dépose de candélabres se font manuellement avec des camions à nacelles qui ne sont pas conformes à ce genre de manœuvres. Or, il existe des camions à grue spécifiques pour ce type de missions. Le personnel du service d'éclairage public est non seulement insuffisant pour la couverture d'un tel réseau, mais aussi non qualifié pour la majorité. Les actes de vandalisme sont également une autre forme de problèmes, où le vol des équipements électriques, surtout la câblerie et les compteurs, fait des dégâts estimés, pour l'année 2007, à 10 MDA (millions). Il y a aussi les branchements illicites (piratage), qui engendrent la dégradation des équipements électriques et augmentent la facturation pour la commune. Bref, tous ces problèmes ne font qu'aggraver la détérioration du réseau électrique déjà très vétuste. Les élus locaux et l'administration font face à un problème de taille. En effet, non seulement ils sont obligés de solutionner le problème par un entretien efficace et adéquat, mais doivent également mettre au point un plan quinquennal pour rénover le réseau. Il faut savoir que l'éclairage public dans d'autres pays a dépassé l'exigence de l'aspect sécuritaire, sa vocation au début de son intronisation dans les années 1950, il est devenu un paramètre d'architecture, d'embellissement et de design. Chez nous, il n'arrive même pas à remplir son rôle primitif.