Le député du FNA, Mohamed Benhamou, qui a fait du phénomène des harraga son cheval de bataille, revient sur la scène pour interpeller cette fois les partis politiques et deux ministères de la République qu'il n'hésite pas à nommer : le ministère du Travail et celui de la Solidarité devraient prendre leurs responsabilités devant ce drame qui annihile nos enfants. Tlemcen. De notre bureau « Savent-ils au moins que les postes d'emploi et les projets pour jeunes dont ils parlent avec fanfaronnade ne profitent pas toujours à la jeunesse défavorisée ? Qu'ils descendent dans les faubourgs malfamés de Annaba, de Mostaganem, de Aïn Témouchent, d'Oran et de Tlemcen pour s'apercevoir que les jeunes en ont marre et leur parler avec démagogie de travail et de projets, c'est les vexer davantage, en ce sens que cette catégorie d'Algériens délaissée préfèrent mourir tragiquement que de rester chez eux sans horizons. » Et de s'attaquer quasiment avec véhémence aux partis politiques. « Hormis le RCD et le FNA, aucun autre parti ne prend au sérieux ce phénomène. Je mettrai au défi les associations politiques d'avoir proposé et agi avec efficacité pour mettre fin à cette tragédie nationale. » Mohamed Benhamou, qui est aussi président de la commission des transports et des télécommunications, s'attelle à l'organisation d'une conférence nationale au Parlement et à laquelle assisteront des psychologues, des sociologues, des élus, des politiques, des services de sécurité et des jeunes. « On a l'impression que ce phénomène fâche certains quand on l'aborde, arrêtons d'en faire un tabou et attaquons-le comme on l'a fait avec le terrorisme et d'autres fléaux de société graves. Nous n'avons d'autre pays que le nôtre, alors soyons sincères et étudions en urgence le sujet et trouvons-lui des solutions urgentes. »