Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a annoncé mercredi dernier à Alger la mise en œuvre d'un projet d'organigramme de son département comportant notamment la création d'une direction générale des relations économiques internationales et d'une autre de la communication. « Le dossier est finalisé et sera mis en place dans les prochaines semaines, après sa signature par le président de la République », a-t-il dit lors d'une rencontre organisée par le Club Excellence Management à laquelle ont pris part des hommes d'affaires et des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. M Medelci a indiqué que son département est en train de « mettre en place des réseaux de communication, plus disciplinés et substantiels, le liant aux postes diplomatiques ». Dans le domaine de la formation, M. Medelci a souligné que son ministère accorde actuellement « plus d'importance » à la formation économique de ses diplomates. M. Medelci a annoncé également que les postes diplomatiques algériens à l'étranger allaient bientôt être portés à 125, à la faveur de la décision de l'Algérie de créer trois nouveaux postes (Oslo, Zagreb et Dubai). Le ministère des Affaires étrangères comporte actuellement 122 postes diplomatiques : 46 en Europe, 26 dans les pays arabes, 25 en Afrique, 12 en Asie et Océanie, 11 aux Amériques et 2 représentations permanentes (une à New York et une autre à Genève). Parmi les 4000 fonctionnaires au ministère des Affaires étrangères, 1400 sont des diplomates, dont 643 à l'extérieur et le reste à l'intérieur du pays. Le ministre des Affaires étrangères a souligné en outre l'impératif de « resserrer » les liens entre son département ministériel et les institutions publiques et privées. « C'est à Alger que cette diplomatie prend sa source et c'est à partir d'Alger que les synergies s'organisent aux différents niveaux », a-t-il dit. M. Medelci a indiqué que l'énergie rend « attractive » la position diplomatique de l'Algérie, soulignant la nécessité de « diversifier » l'économie algérienne qui constitue, a-t-il dit, le « segment le plus important ». « La nouvelle place de l'économie dans les priorités diplomatiques impose un recentrage des missions et des relais notamment au niveau de la sphère économique nationale, aujourd'hui marquée par le développement du secteur privé », a-t-il ajouté.