Une direction générale des relations économiques internationales sera mise en place. «C'est à Alger que la diplomatie prend sa source et c'est à partir d'Alger que les synergies s'organisent aux différents niveaux». C'est en ces termes pleins de rigueur que Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, s'est exprimé, mercredi à Alger, lors d'une rencontre organisée par le Club Excellence Management. M.Medelci a mis en exergue l'importance de l'énergie qui rehausse de plus en plus la position de l'Algérie sur le plan économique et surtout diplomatique. Lors de son allocution, devant les hommes d'affaires et de représentants du corps diplomatique accrédité à Alger, le ministre souligne qu'«il est nécessaire de diversifier l'économie. Elle constitue le segment le plus important». «La nouvelle place de l'économie dans les priorités diplomatiques impose un cadrage des missions et des relais, notamment au niveau de la sphère économique nationale, aujourd'hui marquée par le développement du secteur privé», a souligné M.Medelci. Il a également rappelé le rôle et l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) qui contribuent au développement des nations. Ces techniques constituent, selon le ministre, une réponse essentielle pour la bonne prise en charge des nouveaux défis de la diplomatie algérienne. Dans le même ordre d'idées, M.Medelci a annoncé la mise en oeuvre d'un projet d'organigramme au ministère des AE comportant la création d'une direction générale des relations économiques internationales et de celle de la communication. Le dossier est finalisé. Selon le ministre, il sera mis en place dans les prochaines semaines après qu'il soit signé par le président de la République. Concernant l'accord d'association avec l'UE, le ministre a souligné que l'Algérie «attend que cet accord porte ses fruits sur le plan des investissements». Il a appelé les deux parties, UE et Algérie, à s'organiser ensemble pour que ces investissements «soient plus denses et plus diversifiés». Dans ce contexte, le ministre a fait savoir qu'entre 2000 et 2007, pas moins de 400 accords intergouvernementaux ont été négociés, signés et ratifiés par l'Algérie avec ses partenaires. Afin de consolider davantage les relations économiques, les postes diplomatiques algériens à l'étranger vont bientôt être portés à 125. Trois (03) nouveaux postes diplomatiques vont ouvrir leurs portes. Le premier à Oslo (Norvège), un second à Zagreb (Croatie), en tant qu'ambassades, et un troisième à Dubaï (Emirats arabes unies), en tant que consulat général. Sachant que la formation économique des diplomates est un prérequis, le département de Medelci a lancé un processus de formation de 15 jeunes conseillers commerciaux. Ce groupe s'illustre par un statut d'universitaire avancé. Selon le ministre des AE, ils ont suivi un stage à l'ENA, à l'Idri et aux Etats-Unis d'Amérique. «Les postes diplomatiques seront dotés d'un personnel plus averti, mieux préparé, plus à l'écoute et donc plus performant», a-t-il soutenu. Le département de Mourad Medelci rassemble actuellement 122 postes diplomatiques: 46 en Europe, 26 dans les pays arabes, 25 en Afrique, 12 en Asie et Océanie, 11 aux Amériques et 2 représentations permanentes (une à New York et une autre à Genève). Parmi les 4000 fonctionnaires au ministère des Affaires étrangères, 1400 sont des diplomates, dont 643 à l'extérieur du pays.