Avant-hier, dès les premières heures de la matinée, plus de 150 étudiants de différentes nationalités africaines ont observé un sit-in devant l'entrée principale de la résidence Ahmed Beddad, pour exiger « une meilleure prise en charge en matière d'hébergement et la levée des contraintes bureaucratiques retardant la perception de leurs bourses d'études. » D'après les protestataires, les problèmes d'ordre socio-pédagogique, qui se sont accumulés ces dernières années au sein des résidences universitaires de Sidi Bel Abbès, influent négativement sur leurs études. Outre le problème du transport et celui de la restauration, les protestataires ont demandé à être regroupés dans une seule résidence. Ils refusent « d'être hébergés avec les étudiants algériens. » Une revendication qui a surpris plus d'un, notamment les responsables de cités pour qui « les étudiants étrangers sont traités au même titre que les Algériens, si ce n'est mieux. » Toujours est-il qu'une commission composée des directeurs de cités a reçu, dans l'après-midi, les délégués des étudiants et a décidé d'héberger 15 nouveaux inscrits à la résidence Ahmed Beddad comme première mesure. Signalons que près de 300 étudiants originaires du Sénégal, du Tchad, du Nigeria et du mali sont inscrits à l'université Djillali Liabès. Ils résident en grande majorité à la cité Ahmed Beddad.