Le procès en appel des circoncis de la ville d'El Khroub devra connaître aujourd'hui une phase décisive à la chambre pénale de la cour de Constantine. C'est le témoignage du Pr Djaâfar Hantala, attendu aujourd'hui à Constantine, selon une source sure, qui aura à éclairer plusieurs zones d'ombre dans une affaire qui n'a pas encore livré tous ses secrets malgré l'expertise ordonnée une première fois par le tribunal d'El Khroub et que la défense des victimes continue de remettre en cause. Le chef de service au CHU de Beni Messous à Alger, lequel a pris en charge les neuf cas grave parmi les enfants circoncis, un mois après le drame survenu au mois d'octobre 2005, semble être le mieux placé pour décrire l'état de santé des victimes pour les avoir suivis durant toute cette période. Pour rappel, l'appel du Pr Hantala pour se présenter devant le prétoire fait suite à la demande de la défense des familles qui insiste toujours sur la responsabilité avérée du corps médical. Dans ce contexte, le témoignage de Hantala quant à l'état de la machine ayant servi lors de la circoncision, opérée de surcroît dans une école de la ville d'El Khroub, sera déterminant. Faut-il noter que le procès tant attendu, reporté à trois reprises, fait suite à l'appel interjeté par le procureur de la république près le tribunal d'El Khroub et les familles des victimes suite au verdict prononcé le 28 novembre 2007. Deux chirurgiens ont été condamnés à l'époque à une peine de quatre mois avec sursis, assortie d'une amende de 5 000 DA chacun pour négligence médicale ayant entraîné un handicap permanent. Pour les familles des Yacine, Hocine, Tayeb, Daoued et les autres, le préjudice causé à leurs enfants est sans commune mesure avec cette sentence, surtout qu'il se sentent toujours lésés et abandonnés à la fois quant à une décision de prise en charge de leur progéniture, malgré les promesses fermes du ministre de la santé Amar Tou, lors de sa visite à El Khroub le 25 novembre 2005. Depuis, les parents vivent un calvaire indescriptible aggravé par les difficultés financières qu'ils connaissent pour s'occuper des enfants.