La France va aider l'Algérie à développer ses capacités de prévention et de gestion des risques majeurs alors que la Protection civile algérienne vise à doubler ses effectifs d'ici 2011. Les deux pays ont signé hier à Alger une convention de financement d'un montant de 2,216 millions d'euros pour la formation et la modernisation des services de la Protection civile algérienne (30 000 personnes), qui regroupe sapeurs-pompiers et personnels de sécurité civile. La ministre française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a souligné le « développement d'une coopération exemplaire » dans ce domaine. Selon le texte de l'accord, cette convention vise à apporter un concours à la direction générale de la Protection civile pour le renforcement des capacités en matière de prévention et de gestion des risques majeurs. Elle porte également sur le soutien en matière de formation et d'échanges d'experts, de prévention et d'intervention dans les risques biologiques et sur l'organisation des secours en cas de catastrophe. L'Algérie prévoit de faire passer de 30 000 à 60 000 les effectifs de la Protection civile d'ici 2011 en recrutant dès 2009 quelque 5000 personnes. Le directeur de la Sécurité civile française, le préfet Henri Masse, a signé cette convention avec son homologue Mustapha El Habiri au siège de la Protection civile algérienne. Ces deux institutions collaborent régulièrement comme en témoignent la venue l'été 2003 d'un détachement algérien en France pour lutter contre les feux de forêts ou l'intervention de la Sécurité civile française à Bab El Oued en 2001 ou à Boumerdès en 2003. Des uniformes aux matériels de lutte contre l'incendie, la Protection civile est équipée quasi exclusivement de matériels achetés en France. Ainsi, 3000 véhicules ont été acquis de France au cours des cinq dernières années, selon la Sécurité civile française.