Le dispensaire d'hygiène mentale du quartier Ibn Sina, dépendant de l'hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi, est quotidiennement submergé de malades mentaux et de dépressifs. En effet, selon un responsable au niveau de cette structure, « l'on reçoit tous les jours entre 150 et 200 malades ». Il faut dire que le personnel est très réduit, avec trois médecins psychiatres qui doivent assurer tous les jours les consultations. Quant aux paramédicaux, ils ne sont que 5 pour s'occuper de l'orientation des malades, leur approvisionnement en médicaments, etc. Le dispensaire lui même est très exigu, les deux salles d'attente sont très petites, le bureau du surveillant médical est situé sous une cage d'escaliers, qui est aussi utilisé comme salle de soins pour les malades. Il est à signaler que pendant plus de 4 mois, le médicament essentiel pour ces malades est en rupture. « Le Modecate », utilisé mensuellement en injection intramusculaire, sert à la stabilité de ces malades, même s'ils ne prennent pas d'autres médicaments tranquillisants. « Donc, avec cette rupture, les malades mentaux qui sont en plein traitement peuvent rechuter et doivent être internés d'urgence », nous précise un paramédical, ce qui pose déjà un problème de sécurité pour les malades.