Des scanners en panne dans les hôpitaux et dans les cliniques, c'est devenu une (mauvaise) habitude. Ainsi, des utilisateurs privés et publics des scanners Philips nous ont fait part de leur mécontentement après ce qu'ils considèrent comme un « lâchage » de la part de la grande firme hollandaise.En effet, ces précieuses machines, à l'arrêt après des semaines, ne peuvent être réparées sur place par les techniciens algériens. Ainsi, un appel a été lancé pour faire venir de Hollande des techniciens attitrés, mais il semble que cette requête n'ait pas trouvé d'oreille attentive. Livrés à eux mêmes, les responsables des hôpitaux et cliniques ne savent plus à quelle porte frapper. Si l'un des inspecteurs de Philips, de passage à Alger, évoque « un problème de dysfonctionnement », le directeur de la communication de la firme, Dominique Norguet, joint par téléphone, nous a déclaré : « Philips est conscient des désagréments causés à la clientèle algérienne et c'est la multiplicité des distributeurs qui pose problème. On va vers la distribution unique et en principe tout rentrera dans l'ordre au mois de juin prochain. » Il faut savoir que Philips est représenté en Algérie par Emirates principalement, qui n'a pas répondu à l'attente de ses clients concernant les garanties et le service après-vente. Mais, selon certaines sources, Philips n'est pas près de s'impliquer directement, arguant la difficulté de ses employés, « de se déplacer en Algérie. Pays à grand risque et que les assurances algériennes ne jouent pas le jeu ». Il est curieux que le problème sécuritaire soit évoqué maintenant, alors qu'on n'en a pas fait cas lorsqu'il s'agissait d'engranger des milliards… En attendant, les scanners attendent d'être réparés, mettant en péril la vie de milliers de patients…