Les médecins vétérinaires veulent maintenir la pression. Contraints de mettre fin à leur protestation, après la missive du ministère de l'Agriculture adressée aux walis, le 23 avril dernier, leur demandant de procéder à la réquisition des protestataires, les vétérinaires comptent revenir à la charge dès la fin du mois en cours. « Une première grève d'une semaine a été décidée à la fin mai ou au début de juin pour continuer à revendiquer nos droits et si les choses n'évoluent pas, les pouvoirs publics doivent s'attendre à d'autres surprises, notamment à l'occasion de la rentrée sociale qui coïncide aussi avec le début du Ramadhan », affirme le Syndicat national des vétérinaires (SNVFAP) dans un communiqué rendu public hier. La décision d'aller vers une grève a été prise, selon le communiqué, à l'issue de la réunion du conseil national consultatif (CNC) tenue jeudi dernier à Alger. Ce n'est pas la seule action envisagée. Ayant demandé audience au ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le SNVFAP appelle ses militants à suspendre momentanément leur mouvement de protestation. « Le syndicat espère voir la situation se débloquer et que la direction générale de la Fonction publique et le ministère des Finances valorisent cette fonction à sa juste valeur », précise encore le syndicat, rappelant que la base veut radicaliser davantage ses actions. A cet effet, le syndicat indique que si la réponse des autorités n'est pas favorable, d'autres actions seront menées. « Toutes les options ont été prévues. Des options allant des sit-in jusqu'à la démission collective », menace le SNVFAP. Et d'ajouter : « Nous souhaitons que nos doléances soient prises en charge dans les meilleurs délais et que le cas échéant les pouvoirs publics doivent assumer les désagréments qui peuvent en découler et ne pas accuser le SNVFAP de preneur d'otage, car les vétérinaires ont démontré leur sens du sacrifice en répondant toujours ‘présent' à toute sollicitation des citoyens, même en dehors des horaires légaux de travail ». A rappeler que les médecins vétérinaires avaient entamé, le 12 avril dernier, un mouvement de protestation pour réclamer une amélioration de leur situation socioprofessionnelle.