Bras de fer n Les vétérinaires poursuivent leur mouvement de protestation en s'abstenant de délivrer le certificat de salubrité pour les produits alimentaires. La crise risque de perdurer devant le dialogue de sourds entre le ministère de l'Agriculture et le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap). Ce dernier nous a, par la voix de son chargé de la communication, Samir Hamza, fait part, ce samedi matin, de la détermination de cette corporation à poursuivre son mouvement de protestation dans la mesure où la tutelle s'obstine à reconnaître l'autorité vétérinaire. Il tient à préciser dans ce contexte que les vétérinaires continueront à contrôler la marchandise et tous les papiers relatifs à la conformité du produit importé, mais sans fournir le certificat de salubrité visé par les vétérinaires, seul document officiel à même de permettre aux centaines de containers de quitter le port. Pour notre interlocuteur, il n'est plus admis d'endosser une responsabilité qui dépasse de loin leur classement actuel dans la nouvelle grille des salaires. «Nous sommes ni plus ni moins que de simples agents exécutants dans cette nouvelle grille des salaires et, de ce fait, nous ne pouvons accepter de livrer des certificats engageant notre responsabilité directe», précise M. Hamza. Selon lui, le département de Saïd Barkat continue à faire la sourde oreille aux revendications socioprofessionnelles de cette corporation qui, à travers le Snvfap a adressé à maintes reprises des demandes d'audience, en vain. Le Snvfap note, avec stupéfaction, qu'après 12 jours de protestation, les autorités compétentes ne veulent pas bouger, laissant les citoyens consommer différentes denrées alimentaires sans certificat vétérinaire. «Le summum de l'intolérable est atteint, lors de la lecture de ce message qui stipule que les walis doivent procéder à des réquisitions car les médecins vétérinaires par leurs grèves mettent la santé des citoyens en danger et l'économie nationale en péril», écrit le syndicat dans un communiqué adressé à notre rédaction. Le Snvfap se dit surpris par la réaction de la tutelle qui reconnaît tout de même aux vétérinaires d'être «la première barrière sanitaire du pays et comme étant l'un des garants incontournables pour la sauvegarde de l'économie nationale, mais avec seulement un salaire de 22 000 DA.» Notre interlocuteur précise que pour l'heure, il n'y a pas eu de réquisition et émet l'espoir de voir les walis renoncer à l'application de la note du ministère de l'Agriculture et du Développement rural les sommant de procéder à la réquisition des médecins vétérinaires protestataires.