La commune d'Aïn Turk, située à 8 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, demeure une région pauvre et défavorisée. D'une population de plus de 8000 habitants répartis à travers les grandes localités de Zeboudja, Nessiss et Mergueb, la commune d'Aïn Turk, de par sa position stratégique, dispose d'atouts indéniables pour sortir de son isolement et connaître un essor économique, pour peu que les pouvoirs publics et les investisseurs mettent les moyens pour l'exploitation d'une zone d'activité. La commune se débat dans des problèmes profonds. A Aïn Turk , les jeunes font face à un chômage endémique. La population endure le manque d'eau potable. Cette situation accentue la colère des citoyens qui ne peuvent plus se payer une citerne à 1000 DA. Un réseau routier délabré, parsemé de nids-de-poule, est impraticable en période hivernale. Le secteur de la santé attend de meilleurs jours. Les infrastructures sanitaires sont limitées à une salle de soin implantée au chef-lieu communal et un dispensaire dans la localité de Zeboudja. « Nous attendons la réalisation d'une infrastructure à la mesure de la population. Pour les cas d'urgences, il faut débourser plus de 1000 DA pour aller à Bouira », dit un jeune villageois. En bref, la commune d'Aïn Turk qui est constituée de plusieurs villages et hameaux est enclavée. L'enclavement de la commune accentue l'oubli d'une jeunesse qui n'a rien pour occuper ses journées de chômage. Le retard reste énorme et le véritable désenclavement ne se dessine pas encore à l'horizon.