La tension est à son comble au deuxième jour de la grève entamée à l'Institut national de formation professionnelle en froid (INFPF) de Bir Mourad Raïs par des techniciens supérieurs. Les quelque 150 stagiaires inscrits dans la spécialité installation et maintenance des équipements frigorifiques et climatiques mettent en cause l'intitulé que voudrait leur « imposer » désormais l'administration. « Des diplômes en maintenance et installation des équipements devaient nous être délivrés. Sauf que les futurs TS n'auront comme seul intitulé que la maintenance alors que la partie installation qui existait jusque-là a disparu. On ne s'en est aperçu que dimanche dernier alors que les enseignants assuraient toujours les cours relatifs à la partie installation », insiste un stagiaire inscrit dans la promotion 39 à l'institut qui en compte 4, en affirmant qu'aucun d'entre eux n'a eu vent de la modification. Les protestataires s'en sont pris à l'émissaire du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels qui leur aurait assuré que « si le cas mérite une réponse elle sera rendue au plus tard dans huit jours ». Reste que ces élèves affirment être tenus par le temps ; des attestations devraient leur être délivrées pour des stages devant démarrer incessamment. La direction de l'institut s'en défend et rappelle que suivant la nomenclature établie en 2001, les élèves suivent des cours en installation et maintenance, mais un changement fut apporté en 2005. « Les professionnels du secteur en ont décidé ainsi en 2005 en laissant juste la mention maintenance », assure M. Bouabdellah, directeur de l'INFPF. Il relève que les stagiaires étaient au courant de la modification lors des sessions de sélection et les cartes de stagiaires et les fiches de vœu « en portent » la trace. Appelant à l'apaisement, le directeur rappelle que son administration, qui a pris langue avec les délégués des grévistes, a promis que la tutelle prendra en charge leurs doléances. « Un changement est possible et la commission du ministère décidera de cela le cas échéant. Cela peut prendre au plus un mois », poursuit-t-il. Faut-il rappeler qu'au début de l'année 2006, un colloque international fut organisé par les services du ministère de la Formation professionnelle et a pu réunir des spécialistes. En résultera, relève-t-on, la « rude tâche d'actualiser » la nomenclature établie déjà en 2001. Dans les nouvelles réformes entreprises par le département de M. Khaldi, il a été ainsi décidé la création de 20 branches et plus de 357 spécialités.