Il y a de cela trois ans, exactement au mois de mai 2005, Son Excellence Hubert Colin de Verdière, ambassadeur français de l'époque à Alger, en visite privée à Djelfa, avait fait le souhait de revenir plus tard sur ses pas, mais accompagné du maire d'Aurillac situé dans le Cantal à 547 km de Paris, pour officialiser le jumelage entre les deux villes. Ce jour-là, le maire de Djelfa lui avait exprimé son désir ardent de voir se concrétiser à nouveau ce jumelage dont il faut signaler qu'il avait existé en 1956. « J'aimerais revenir à Djelfa en compagnie du maire d'Aurillac pour assister à la cérémonie qui consacrerait cette initiative », avait fait noter le diplomate à la fin de son allocution de circonstance. Cette déclaration, il l'avait faite au siège de l'Hôtel de Ville à Djelfa, alors qu'il était investi par le président Chirac d'une mission de décoration d'anciens combattants ayant servi dans les rangs de l'armée française pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) et la campagne d'Indochine (1946-1954). Pour rappel, la remise des décorations militaires pour tous les corps expéditionnaires avait été entamée auparavant, en août 2004, par le premier magistrat de la France à bord du bâtiment de guerre le Charles de Gaulle. Rappelons aussi que 60 insignes commémoratifs pour toutes les campagnes militaires ont été décernés en Algérie, à l'occasion du 60e anniversaire du débarquement de Normandie en août 1944. Le choix des élus s'était fait au hasard des états de services et des régiments dans lesquels les Algériens avaient servi mais, en ciblant autant que faire se peut le plus grand nombre de régions algériennes d'où sont natifs les décorés de la Légion d'honneur. Cinq anciens combattants entre tirailleurs et spahis, dont un à titre posthume, ont été distingués à Djelfa. Voici la formule qui leur a été consacrée par l'ambassadeur : « Au nom du président Chirac et des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur et nous vous sommes reconnaissants d'avoir contribué à la libération de la France de la tyrannie. » La cérémonie a eu lieu à l'hôtel El Emir.